Belgique: l'ex-roi refuse un test ADN à celle qui affirme être sa fille

  02 Février 2019    Lu: 536
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L'ex-roi des Belges Albert II refuse de se soumettre à un test génétique comme le lui a demandé l'an dernier la justice, afin de trancher la question de savoir s'il est ou non le père de Delphine Boël, a annoncé aujourd'hui son avocat.

L'ancien roi, âgé de 84 ans, a décidé de se pourvoir en cassation contre deux arrêts rendus en juin et octobre 2018 par la cour d'appel de Bruxelles, a précisé dans un communiqué Me Alain Berenboom. Ce pourvoi, est-il souligné, "critique l'essentiel des dispositions" des arrêts "y compris (...) la mesure d'expertise génétique qui a été ordonnée". "Dans la logique de ce pourvoi, Sa Majesté le Roi Albert II ne se soumettra pas à une analyse ADN tant que la cour de cassation n'aura pas rendu son arrêt", ajoute le communiqué.

Delphine Boël, artiste plasticienne belge de 50 ans, affirme être née de la longue liaison qu'a eue dans les années 60 et 70 sa mère, Sibylle de Sélys Longchamps, avec Albert, alors prince héritier, marié depuis 1959 avec Paola Ruffo di Calabria. L'ancien souverain, qui a régné de 1993 à 2013 et est le père du roi actuel, Philippe, a toujours nié cette filiation avec Delphine Boël. Cette dernière avait introduit en 2013 une procédure de reconnaissance de paternité devant le tribunal de première instance de Bruxelles, ce qui a donné lieu à un feuilleton judiciaire à rebondissements.

En 2017, la justice n'avait même pas autorisé Delphine Boël à contester la paternité de l'industriel Jacques Boël, ce qui était l'étape initiale de la procédure. Dans un arrêt rendu le 25 octobre, la cour d'appel de Bruxelles a renversé cette décision et ordonné qu'Albert II se soumette dans les trois mois à un test ADN permettant d'établir le lien de filiation. Selon Me Berenboom, le pourvoi en cassation suspend cette obligation.

Une analyse juridique que ne partage pas l'avocat de Delphine Boël, Me Marc Uyttendaele. "Compte tenu de l'âge des protagonistes, il faut, à titre conservatoire, procéder à un test génétique", a soutenu Me Uyttendaele à l'AFP. Il s'agit, a ajouté l'avocat, d'"éviter de devoir recourir à des situations désagréables et inconfortables que serait un test ADN post-mortem ou le fait de devoir impliquer la descendance" d'Albert II. "Si jamais ma cliente devait perdre en cassation, le test n'aurait servi à rien mais n'aurait créé de dommage" au préjudice de personne, a-t-il conclu.

AFP


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