La Moldavie au bord de la nouvelle crise politique: le Président face aux accusations de corruption, actions illicites et abus du pouvoir

  16 Janvier 2016    Lu: 1256
La Moldavie au bord de la nouvelle crise politique: le Président face aux accusations de corruption,  actions illicites et abus du pouvoir
Le Partenariat oriental est en proie à une attaque sur deux fronts. D`une part, les Pays-Bas vont aux urnes lors d`un référendum qui va approuver ou de désapprouver l`accord d`association entre l`UE et l`Ukraine. D`autre part, la Moldavie se dirige vers des élections qui sont susceptibles d`avoir un effet profond sur l`orientation de la politique étrangère du pays.

En théorie, Ion Paduraru pourrait être le nouveau Premier ministre de Moldavie. Sa nomination au poste est venu le jeudi 14 janvier par le Président de la Moldavie, Nicolai Timofti.

La dernière pro-européen Premier ministre, Vlad Filat, avait révoqué son immunité et a été envoyé en prison sur des accusations de corruption en Octobre. Il a été accusé d`implication personnelle dans la «perte» de 1 milliard $ sur les réserves des banques du pays. L`ancien Premier ministre a été tenu en haute estime dans l`Ouest, considéré comme un pro-américain et homme politique pro-OTAN.

Cependant, Paduraru est tout sauf certaine de réussir à gagner la confirmation soit au Parlement ou former un cabinet. Sauf qu`il fait, avant le 29 Janvier, la Moldavie se rendre aux urnes.

Partis pro-européens ont rejeté la nomination de Ion Sturza dans un vote parlementaire le 4 Janvier. Comme Paduraru, Sturza a été nommé par le président Timofti malgré le fait qu`il ne commandait pas d`une majorité parlementaire. Dans ce Parlement, les partis pro-européens ont une majorité, mais ne peuvent pas se mettre d`accord sur le partage du pouvoir.

Les signes d`un accord de partage du pouvoir a émergé sur le lundi 11 Janvier. Une nouvelle coalition parlementaire pro-européenne a émergé comprenant du Parti démocrate (PD) de Marian Lupu et Vlad Plahotniuc, le Parti libéral (PL), ainsi que 14 députés qui ont fait défection du Parti communiste (PCRM), 8 députés qui ont fait défection de le Parti libéral-démocrate (PLDM), et un indépendant. Théoriquement, ce serait un 56-forte majorité dans un Parlement de 101 sièges. La clé de la formation de l`alliance pro-européenne a été la défection de 8 députés de PLDM, qui est, les prisonniers l`ancien Premier ministre, Vlad Filat.

Le favori du Parti démocrate pour le poste de Premier ministre est pas Paduraru. Ils ont suggéré Vlad Plahotniuc, qui en plus d`être le vice-président du Parti démocrate, il lui arrive d`être l`homme le plus riche de la Moldavie, et mis en cause par l`opposition dans le scandale très corruption qui a conduit l`ancien Premier ministre, Vlad Filat, à la prison. Président Timofti refuse de céder à sa nomination, et le Parti démocrate l`accuse d`inconstitutionnel sur la portée et menace destitution.

Depuis la nomination de Paduraru jeudi, députés de sept parti libéral-démocrate (PLDM) ont retiré leur soutien de la coalition pro-européenne. La coalition n`a plus la majorité. Paduraru pourrait avoir le sort de Sturza.

Mais, voici le hic: si les élections ne se produisent, la plupart des députés au parlement de la Moldavie sont susceptibles de perdre leur droit de vote. Le scandale bancaire qui a coûté citoyens moldaves de 15% du PIB a également changé préférences électorales. Le paysage politique de ce Parlement reflète une réalité ancienne de 14 mois. Depuis, la Moldavie est un pays différent. Sondages suggèrent qu`une coalition pro-Russie pourrait gagner les élections.

Ceci a des implications non seulement pour la Moldavie, mais aussi pour la politique du partenariat oriental. Moldova a signé un accord d`association avec l`UE, une profonde et l`Accord de libre-échange global a été le premier à être accordé la libéralisation des visas en 2015.

Said Musayev, rédacteur responsable pour AzVision en français

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