"Le retrait américain de Syrie ne doit pas servir le PYD/YPG" - MAE turc

  18 Janvier 2019    Lu: 612
  "Le retrait américain de Syrie ne doit pas servir le PYD/YPG" -   MAE turc

Le retrait américain de Syrie ne doit pas servir le PYD/YPG, a déclaré le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy.

Le porte-parole a animé un point de presse, vendredi au siège du ministère, dans la capitale turque, Ankara.

Se félicitant de la réussite de l'opération Rameau d'olivier, Aksoy a rappelé que 300 mille Syriens sont rentrés chez eux, dans les régions nettoyées.

Il a ajouté que la situation s'est normalisée à Afrin aussi, notant que l'accord d'Idleb a permis d'éviter une nouvelle tragédie humanitaire.

"Le régime d'al-Assad cherche encore une victoire militaire, mais une solution politique est possible en Syrie", a-t-il déclaré, ajoutant que la détermination de la Turquie a incité le président américain, Donald Trump de retirer ses troupes de Syrie.

Évoquant aussi une résistance à cette décision au sein de la bureaucratie sécuritaire américaine, Aksoy a souligné l'importance du dialogue et de la coordination dans la mise en œuvre de la décision.

"Le retrait américain de Syrie ne doit pas servir les plans séparatistes du PYD/YPG, a déclaré le porte-parole. Il ne doit pas y avoir des faits accomplis sur le terrain. Nous avons bien souligné ces points."

Hami Aksoy a également noté que le PYD/YPG se retirera de la région suivant la feuille de route sur Manbij, que ses armes seront récupérées par les États-Unis, et que les habitants gèreront l'administration de la ville.

"Il ne faut pas permettre les efforts du PYD/YPG en vue de faire entrer le régime à Manbij, a-t-il poursuivi. L'élimination du PYD/YPG à Manbij est une question de sécurité nationale pour la Turquie. L'attaque terroriste perpétrée à Manbij a démontré l'importance de la mise en œuvre de la feuille de route."

Aksoy a de plus rappelé que le régime syrien commet des actes provocateurs ces derniers temps à Idleb.

"Nous ne permettrons pas que les provocations érodent l'accord d'Idleb, a-t-il insisté. Nous continuons à prendre les précautions nécessaires. Nous attendons de la communauté internationale qu'elle soutienne nos efforts."

Saluant une année 2018 "fructueuse" dans les relations turco-russes, Aksoy a dit qu'Ankara est en faveur de la proposition américaine d'établir une zone sécurisée en Syrie.

"Nous poursuivrons le dialogue avec nos partenaires russes à ce sujet, a-t-il affirmé. Notre président [Recep Tayyip Erdogan] effectuera une visite en Russie le 23 janvier. Il est prévu qu'il discute de ces sujets avec son homologue, M. [Vladimir] Poutine. Je tiens à préciser que les discussions se poursuivent entre les responsables militaires et les diplomates."

Pour conclure, Aksoy a annoncé que le vice-ministre des Affaires étrangères, Sedat Onal et la délégation qu'il présidera, effectueront une visite à Washington le 5 février. Par la suite, le ministre Mevlut Cavusoglu participera, le 6 février, à la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Coalition internationale contre Daech.

Par contre, il est prévu que le sénateur américain, Lindsey Graham effectue des entretiens avec le président Erdogan, le ministre Cavusoglu, le ministre de la Défense nationale, Hulusi Akar et le président des Services de Renseignement, Hakan Fidan, ce vendredi, à propos de la question syrienne, a fait savoir Aksoy.

AA


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