La semaine dernière, l’Onu a envoyé des convois d’aides alimentaires et médicales pour les habitants de Madaya, à l’ouest de Damas et d’autres régions, à Idlib, au nord-ouest de la Syrie.
« Il n`y a pas de raison, ni d`explication ou d`excuse valables pour empêcher des gens qui en ont besoin d`être secourus », a affirmé une responsable des opérations humanitaires de l`ONU, Kyung-Wha Kang, devant le Conseil de sécurité réuni en urgence. « C`est une violation grave du droit international et elle doit cesser immédiatement », a-t-elle déclaré.
Elle a exigé un accès humanitaire total, sans entrave ni condition préalable et de manière prolongée en Syrie, soulignant que la situation à Madaya n`est pas unique mais que 400 000 Syriens sont assiégés par les terroristes dans tout le pays. Par ailleurs, le représentant de la Russie à l’Onu, Vitaly Tchourkin a souligné que les camions transportant des aides humanitaires arriveraient, avec l’aval du gouvernement syrien, dans les villes assiégées par les terroristes dont Madaya. Il a ajouté que certains pays tentaient de faire échouer les négociations entre les parties au conflit en Syrie, en imposant des conditions préalables. De son côté, l’ambassadeur de la Grande-Bretagne aux Nations Unies Matthew Rycroft a déclaré, lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur la situation humanitaire en Syrie, que le refus d’acheminer de l’eau et de la nourriture aux citoyens était un acte inhumain. Selon ce dernier, l`ultime solution aux problèmes du peuple assiégé syrien résidait dans l’accord politique.
Avant la tenue de la réunion spéciale du Conseil de sécurité, le haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Raad Al Hussein, a déclaré jeudi à Doha que toute partie qui affame les civils en Syrie, sera coupable de « crime de guerre ». «Tout individus agissant dans le cadre d’affamer les Syriens doit être traduit en justice », a-t-il indiqué. Ce responsable onusien a appelé les pays arabes à ouvrir leurs frontières sur les réfugiés syriens.
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