La lave est un élément commun à toutes les éruptions volcaniques. Il s’agit de roches en fusion ou solidifiées, issues du magma arrivé en surface depuis les cheminées magmatiques. Malgré des couleurs rouge-orangé souvent homogènes, la lave ne revêt pas toujours le même aspect ou composition.
Cela dépend en réalité du type de volcan considéré. Dans le cas des volcans rouges effusifs, la lave est pauvre en silicates, elle apparaît donc fluide lors de la coulée et possède généralement une température d’environ 1200 °C. C’est une lave basaltique qui se refroidit lentement au contact du sol et de l’air, et qui peut donner lieu à des fontaines de lave et à des lacs de lave permanents.
Dans le cas des volcans gris explosifs, la lave est chargée en silice, elle est donc visqueuse, très peu fluide, et s’accumule souvent au sommet du volcan pour former un dôme de lave. Avec une température d’environ 1000 °C, elle est souvent accompagnée de coulées pyroclastiques dues à la pression des gaz. Dans tous les cas, pour ces deux types de lave, une fois au-dessus des 525 °C, c’est la couleur rouge qui est dominante, avec un décalage vers l’orange, voire même le jaune pour les plus hautes températures.
Toutefois, en Indonésie, sur l’île de Java, se trouve le volcan Ijen. Il s’agit d’un volcan gris actif vieux de 2590 ans, renfermant une particularité étonnante : lors de ses éruptions, il émet une lave bleue. Cette lave provient plus précisément d’un de ses cônes volcaniques, le Kawah Ijen. Pratiquement invisible durant le jour, ce phénomène prend toute son ampleur à la nuit tombée.
Les températures atteintes par la lave du Kiwah Ijen ne sont pas assez hautes pour atteindre la gamme de couleur des bleus, l’explication réside donc ailleurs. Le volcan contient un lac de cratère de 36’000’000 m3, considéré comme le plus acide du monde avec un pH se situant autour de 0.2. L’acidité du lac provient de la dissolution des gaz volcaniques dans l’eau — notamment en raison de la présence d’une solfatare, une source importante de soufre — entraînant la formation de dioxyde de soufre, de sulfure d’hydrogène, d’acide sulfurique, de chlore et de fluor.
Ces énormes quantités de soufre s’infiltrent également dans les chambres magmatiques, se mêlant ainsi à la lave lors des éruptions et des coulées. Lorsque le soufre entre au contact de l’oxygène contenu dans l’air à une température au-dessus de 360 °C, il s’enflamme en dégageant une vive lueur bleue. Cette couleur ne provient donc pas de la lave elle-même, mais du soufre contenu dans celle-ci.
Source: Trust my science
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