Approuvé par le Conseil de discernement, qui joue un rôle essentiel dans l'élaboration de la politique iranienne, le projet de loi va "être envoyé au président du Parlement pour être ensuite transmis au gouvernement", a indiqué Gholamreza Mesbahi-Moghadam, membre de ce conseil.
Le Parlement avait déjà approuvé en 2018 ce projet de loi, qui porte sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement de groupes "terroristes", mais le Conseil des gardiens de la Constitution, dominé par les conservateurs, l'avait rejeté.
Pour le Conseil des gardiens, cette loi, si elle est adoptée, donnerait aux Occidentaux un moyen de pression sur l'économie iranienne, et un droit de regard sur le financement par Téhéran d'organisations telles que le mouvement libanais du Hezbollah, un allié clé dans la région.
Le gouvernement du président Hassan Rohani, lui, estime que cette loi permettrait de répondre aux demandes du Groupe d'action financière (Gafi), qui régule les efforts internationaux pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du "terrorisme".
L'Iran est le seul pays avec la Corée du Nord à figurer encore sur la liste noire des pays ou territoires non coopératifs établie par le Gafi, qui doit se réunir en février pour faire un point sur les avancées de l'Iran pour répondre à leurs demandes.
AFP
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