Deux heures devant une entrée de la chancellerie
A son arrivée dans la capitale en fin d`après-midi, le président du canton rural de Landshut, Peter Dreier a expliqué vouloir "émettre le signal qu`on ne peut pas et qu`on ne doit pas continuer ainsi en matière de politique d`accueil des réfugiés". Avec 31 hommes qui ont déjà obtenu le statut de réfugiés à son bord, le véhicule a donc stationné près de deux heures devant une entrée secondaire de la chancellerie, avant que ses occupants ne soient conduits vers un hôtel. L`élu a promis de prendre en charge les frais.
"Nous essayons d`intégrer ces gens mais cela ne marchera pas si une autre vague d`un million (de migrants) arrive", a déclaré M. Dreier sur la chaîne de télévision N24, faisant allusion au nombre record de 1,1 million de demandeurs d`asile recensés l`an dernier en Allemagne. Devant une centaine de journalistes, il a aussi déploré qu`aucun représentant de Mme Merkel ne soit venu à sa rencontre.
Certains des réfugiés syriens "souhaitent poursuivre leur route vers Hambourg (nord) ou ailleurs" tandis que d`autres, si les conditions d`accueil à Berlin ne leur conviennent pas, "retourneront dans notre canton" en Bavière, a-t-il annoncé.
Une utilisation de "la détresse des réfugiés"
L`organisation de défense des droits des migrants Pro Asyl a fustigé cette initiative, qui selon elle "utilise et abuse de la détresse des réfugiés pour dire `nous voulons fermer les frontières`". "On instrumentalise des gens pour donner des images aux médias", a dénoncé son dirigeant, Günter Burkhardt, sur N24.
Dans un communiqué, le porte-parole de Mme Merkel a rappelé que le gouvernement était "conscient" des défis posés aux collectivités locales par l`accueil des migrants et leur apportait pour cela un soutien financier "conséquent" tout en s`efforçant "par des mesures au niveau européen et international" de réduire le nombre de nouveaux arrivants.
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