Le Chef de la diplomatie turque a tenu, mardi, une conférence de presse durant laquelle il a fait le bilan de l’année 2018 pour la politique étrangère turque.
Il est longuement revenu sur la situation en Syrie, notamment sur la décision récente du président américain, Donald Trump, de retirer les troupes américaines de Syrie.
Même si Ankara se félicité de la décision américaine, la question du groupe terroriste PYD/YPG/PKK, allié de Washington contre Daech, reste épineuse.
Ankara réclame la fin du soutien américain au YPG, menace directe contre la sécurité de la Turquie.
"Nous avons clairement indiqué aux Etats-Unis que le retrait de Syrie ne doit pas servir à l'agenda séparatiste du PYD/YPG", a déclaré Mevlut Cavusoglu.
D’ailleurs, certains pays, comme la France, s’inquiètent de l’avenir du groupe terroriste après le retrait américain.
Le Chef de la diplomatie turque a voulu les avertir :
"Si la France reste en Syrie dans le but de protéger le YPG, ceci ne profitera ni à la France ni au YPG", a-t-il affirmé.
Cavusoglu a également fait savoir qu’Ankara et Washington ont convenu de terminer d'appliquer la feuille de route sur Manbij jusqu'à la fin du retrait américain de Syrie.
Concernant la lutte contre Daech, le ministre turc a affirmé que la Turquie possède, "même seule", la force militaire pour finir de neutraliser et battre l’organisation terroriste.
Enfin, sur le drame humanitaire qui frappe le Yémen, Mevlut Cavusoglu a indiqué que la Turquie a appelé à une réunion du groupe de contact de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) sur le Yémen, le 10 janvier à Istanbul.
AA
