Des scientifiques russes ont conclu que la vitamine B12 pourrait transformer des antioxydants bénéfiques pour la santé humaine en substances dangereuses capables de détruire l'ADN. Ils ont publié leurs conclusions dans la revue Redox Biology.
«Nos résultats montrent des interactions complexes et contradictoires entre les antioxydants et les autres molécules biologiques», a expliqué Vladimir Akatov, directeur associé de l'Institut de la biophysique théorique et expérimentale de l'Académie russe des sciences.
Selon les chercheurs, les antioxydants protègent l'ADN humain des dommages et du vieillissement. De plus, Akatov et ses collègues ont révélé que la combinaison de vitamine B12 avec certains antioxydants, y compris la vitamine C, créait dans l'organisme du peroxyde d'hydrogène et d'autres molécules chimiques agressives qui tuent les cellules et endommagent l'ADN. En outre, les scientifiques affirment que cette interaction amène à la création de disulfirame, un composé d'atomes d'azote, d'hydrogène, de soufre et de carbone, dans le corps humain. Cette substance bloque le fonctionnement de beaucoup d'enzymes de notre organisme, elle détruit tant les cellules cancéreuses que les cellules saines.
Afin de prouver leurs hypothèses, les chercheurs ont mené une expérience. Ils ont mis dans le même tube à essai de la vitamine B12 et des antioxydants. Ce composé a causé la mort de presque 90% des cellules en deux jours. Par contre, l'ajout de vitamine B12 seule dans le tube n'a pas nui du tout aux cellules.
Les scientifiques indiquent qu'il est important de prendre en compte cette spécificité de la vitamine B12 en créant des composés thérapeutiques pour les patients.
Avec Sputnik
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