L'enquête lancée pour retrouver et identifier les responsables de l'assassinat du chroniqueur de Washington Post, est en cours.
Les départements de Renseignement et de Lutte antiterroriste de la Police d'Istanbul, et les équipes d'Istanbul des Services de Renseignement turcs (MIT) ont examiné les enregistrements vidéos relevant de plusieurs zones dans la ville, dont notamment les endroits à proximité du consulat, afin d'élucider l'assassinat.
Ainsi, l'équipe spéciale a analysé 3 500 heures d'enregistrement effectué par 147 caméras publiques dans 80 lieux, notamment à l'aéroport Ataturk d'Istanbul et les quartiers de Levent et Sultanahmet.
Cette analyse a permis de repérer toutes les traces, avant et après le meurtre, de l'équipe saoudienne constituée de 15 personnes.
Des sources sécuritaires ont noté que l'agent de renseignement Mohammed Saad H. Alzahrani, le général Mansour Othman M. Abu Hussain, et le lieutenant-colonel agent de renseignement Naif Hassan S. Alarifi, sont arrivés en Turquie le 1er octobre à 16h30 (heures turques), à bord d'un avion de Saudi Airlines.
Par contre, Abdulaziz Mohammed M. Alhawsawi, Khalid Aedh G. Alotaibi et l'agent de renseignement expert en sécurité à l'aéroport, Saad Meshal Albostani, sont arrivés le 2 octobre à 1h30 en Turquie, à bord d'un avion de Turkish Airlines.
De plus, le lieutenant-colonel Badr Lafi M. Alotaibi, le garde du corps du roi, Waleed Abdullah M. Alshehri, le général Mustafa Mohammed M. Almadani, Faad Shabib A. Albalawi, le général d'intervention spéciale, Maher Abdulaziz M. Mutreb, l'agent de renseignement spécialiste de garde, Thaar Ghaleb T. Alharbi, l'agent de renseignement spécialiste de stratégie, planification et de communication, Turki Musharraf M. Alshehri, le lieutenant-colonel médecin spécialiste criminalistique, Salah Mohammed A. Tubaigy et Saif Saad Q. Alqahtani ont atterri en Turquie à bord d'un jet privé à 3h30.
Parmi ces suspects, Maher Abdulaziz M. Mutreb, Thaar Ghaleb T. Alharbi, Badr Lafi M. Alotaibi, Mohammed Saad H. Alzahrani, Turki Musharraf M. Alshehri, Waleed Abdullah M. Alshehri, Faad Shabib A. Albalawi, Mustafa Mohammed M. Almadani, Saif Saad Q. Alqahtani et Salah Mohammed A. Tubaigy sont entrés au consulat saoudien, séparément, entre 9h50 et 10h57.
Par la suite, Abdulaziz Mohammed M. Alhawsawi, Khalid Aedh G. Alotaibi, Naif Hassan S. Alarifi, Saad Meshal Albostani et Mansour Othman M. Abu Hussain sont arrivés à la résidence consulaire séparément, entre 11h00 et 12h30.
Le général Mustafa Mohammed M. Almadani, accompagné par Saif Saad Q. Alqahtani, est sorti par la porte arrière du consulat à 14h53, portant sur lui les vêtements de Khashoggi, ainsi qu'une fausse barbe, et un sac plastique noir dans la main.
Almadani a pris le taxi en direction de Sultanahmet, est entré dans les toilettes d'une mosquée à 16h13, et en est sorti à 16h29, après avoir changé ses vêtements.
Pendant ce temps, le minibus immatriculé 34 CC 1865, garé dans le jardin du consulat, a été chargé de plusieurs sacs et valises. Le véhicule a quitté le consulat à 15h00 en direction de la résidence consulaire. Les sacs et valises, dans lesquels, selon les estimations, se trouvait le corps démembré de Khashoggi, ont été transportés à l'intérieur de la résidence.
Badr Lafi M. Alotaibi, Waleed Abdullah M. Alshehri, Faad Shabib A. Albalawi, Maher Abdulaziz M. Mutreb, Thaar Ghaleb T. Alharbi et Turki Musharraf M. Alshehri sont retournés à leur hôtel après le meurtre prémédité. Ensuite, ils sont partis à l'aéroport pour prendre le jet privé HZSK1, le 2 octobre à 18h30.
Pour leur part, Abdulaziz Mohammed M. Alhawsawi, Khalid Aedh G. Alotaibi, Mohammed Saad H. Alzahrani, Mansour Othman M. Abu Hussain, Naif Hassan S. Alarifi, Saad Meshal Albostani et Salah Mohammed A. Tubaigy sont retournés en Arabie saoudite à bord du jet privé HZSK2 quelques heures plus tard, à 22h50.
Mustafa Mohammed M. Almadani et Saif Saad Q. Alqahtani ont quitté le pays dans un avion de Turkish Airlines, le 3 octobre à 1h30.
Lorsque les équipes turques ont demandé la permission pour fouiller et inspecter le consulat et la résidence consulaire, les autorités saoudiennes ont attardé les démarches pour gagner du temps.
Pendant cette période, 2 experts toxicologues et chimistes ont détruit et dissimulé les preuves à l'intérieur de ces bâtiments.
La permission n'a été accordée qu'après cela.
Cependant, les responsables saoudiens n'ont pas autorisé la fouille du jardin de la résidence consulaire et du puits qui s'y trouvait.
Les nouvelles photos révèlent donc tous les démarches de cette équipe saoudienne.
Source: Agence Anadolu
