A partir de 12H00 GMT, la dirigeante conservatrice est attendue devant la chambre des Communes pour la traditionnelle séance hebdomadaire de questions au chef du gouvernement, à commencer par celles du leader de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn qui réclame sa tête mais n'a pas encore lancé l'offensive.
Mardi, il a exigé que la Première ministre remette l'accord de Brexit "immédiatement" en débat devant le Parlement, affirmant ne rien attendre de la tournée de Mme May dans plusieurs capitales européennes pour essayer d'obtenir des concessions sur ce texte pour lequel elle n'a pas réussi à rassembler une majorité. "Si ce n'est pas le cas, elle devra partir, nous ne pouvons plus tolérer de retard", a-t-il ajouté. Il a cependant pour le moment refusé de déposer une motion de censure, comme le réclament entre autres le Parti national écossais SNP ou le Parti libéral-démocrate, affirmant "attendre le moment opportun (...) pour nous débarrasser de ce gouvernement".
Incapable de réunir son Parti conservateur autour de l'accord de sortie de l'Union européenne, conclu fin novembre après 17 mois de difficiles négociations, Mme May est aussi confrontée à une fronde interne qui aurait pu culminer au cours du vote du texte initialement prévu mardi, et qu'elle a finalement décidé de reporter en catastrophe lundi. Les Brexiters conservateurs, comme l'allié nord-irlandais de Theresa May, le petit parti unioniste DUP, contestent en particulier la solution dite de "backstop" ou "filet de sécurité" qui doit créer provisoirement un "territoire douanier unique", englobant l'UE et le Royaume-Uni, pour éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.
AFP
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