La Première ministre Néo-zélandaise a eu du mal à retenir ses larmes ce lundi en présentant ses excuses à la famille d’une jeune Britannique victime d’un meurtre. La voix brisée par l’émotion, Jacinda Ardern a déclaré que les Néo-Zélandais ressentaient une forme de honte collective après la mort de Grace Millane. Cette jeune routarde avait disparu le 1er décembre, à la veille de son 22e anniversaire. Son corps vient d’être retrouvé dimanche, dans un parc près d’Auckland, la grande ville du nord du pays.

« Il existe un sentiment accablant de douleur et de honte que cela se soit produit dans notre pays, un pays qui se targue de son hospitalité, de son manaakitanga », a déclaré la première ministre de 38 ans, en utilisant le mot maori qui signifie l’art d’accueillir autrui.

Moins de 50 homicides par an pour 4,8 millions d’habitants
« Alors, au nom de la Nouvelle-Zélande, a poursuivi la cheffe du gouvernement, je veux présenter mes excuses à la famille de Grace, votre fille aurait dû être en sécurité ici et elle ne l’a pas été, j’en suis désolée ».

Le décès de la jeune Britannique a choqué ce pays du Pacifique Sud, considéré comme sûr pour les voyageurs. Il y a moins de 50 homicides par an en moyenne pour 4,8 millions d’habitants.

Grace Millane effectuait un tour du monde d’un an après avoir obtenu son diplôme universitaire. Elle se trouvait en Nouvelle-Zélande depuis deux semaines après avoir passé plus d’un mois en Amérique du Sud. C’était son premier voyage à l’étranger en solitaire. Sa famille s’est inquiétée quand elle ne l’a pas contactée alors qu’elle avait l’habitude de le faire tous les jours.

D’après la police, elle a été vue pour la dernière fois en train d’entrer dans un hôtel d’Auckland en compagnie d’un homme.

Un suspect de 26 ans, qui ne peut être identifié pour des raisons juridiques, a été inculpé lundi par un tribunal d’Auckland et placé en détention provisoire.

Le meurtre a entraîné un débat enflammé sur Twitter pour savoir si le pays était encore sûr pour les voyageuses et si elles pouvaient continuer à se déplacer seules.

Leparisien.fr

Tags: meurtre   Nouvelle-Zélande   ministre