Dans une déclaration faite à Anadolu, Fakhr a qualifié la situation humanitaire à Madaya, où des aides ont été acheminées mardi pour la première fois depuis octobre, d’ "horrible".
«Certains habitants n’ont rien mangé depuis cinq jours et d’autres souffrent terriblement en étant entre la vie et la mort», a-t-elle dit.
«Quelques habitants de la localité n’ont pas goûté une miette de pain depuis quatre mois et d’autres sont dans un état critique à cause de la malnutrition», a indiqué Fakhr.
«Les nourrissons, les femmes, les enfants et les personnes âgées, souffrent tous de graves problèmes de santé et de complications. Ils sont tous épuisés, pâles et désespérés. Nous n’avons vu personne en bon état», a-t-elle lâché.
La porte-parole du CICR a souligné l’impératif d’évacuer les personnes qui sont dans un état de santé extrêmement délicat dans les plus brefs délais.
«Les contacts se poursuivent en ce moment pour assurer l’évacuation des malades», a-t-elle fait remarquer, soulignant la nécessité de faire acheminer les aides médicales aux habitants de la localité le plus rapidement possible.
De son côté, la représentante de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Syrie, Elizabeth Hoff, a déclaré: «Nous avons recensé dans la localité de Madaya 400 personnes dans un état particulièrement critique et qui nécessitent des soins urgents».
«Deux enfants, âgés de 5 à 8 ans, et un nourrisson ont été envoyés avec leurs mères, en urgence, vers un hôpital situé à cinq kilomètres de Madaya», a-t-elle précisé.
La représentante de l’OMS a ajouté avoir demandé au régime syrien d’autoriser l’envoi d’une équipe médicale itinérante à Madaya où se trouvent actuellement trois médecins, dont un blessé.
Placée sous le contrôle de l’opposition armée, la localité de Madaya, située à l’ouest de la capitale Damas, subit depuis près de sept mois un siège imposé par les forces du régime et les unités du mouvement libanais, Hezbollah.
Des camions chargés d’aides humanitaires ont pu accéder à la ville, mardi.
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