L'Iran menace de se retirer de l'Accord nucléaire

  20 Novembre 2018    Lu: 579
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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a menacé, mardi, de se retirer de l'Accord nucléaire, au cas où les besoins économiques de son pays ne seraient pas satisfaits dans le cadre de l'accord.

C'est ce qui ressort de ses déclarations accordées à l'agence de presse du Conseil de la Shura.

"Les pays de l'UE et les pays signataires de l'accord nucléaire savent que l'Iran n'y restera pas tant que ses besoins économiques ne seront pas satisfaits dans le cadre de l'accord", a-t-il indiqué.

Zarif a souligné que "les pays de l'UE rencontraient des difficultés à trouver un pays hébergeant le système d'[entreprise à usage spécifique], développé comme mécanisme de transfert financier non concerné par les sanctions américaines".

Le "Special Purpose Vehicle" (SPV) est un mécanisme souhaité par l'Union européenne pour protéger ses échanges commerciaux avec Téhéran en dépit des sanctions imposées par les Etats-Unis. 
"Les pays européens ont du mal à trouver un pays hôte de l'entreprise à vocation spécifique", a-t-il ajouté.

Lundi, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqtchi, a indiqué que l'Union européenne n'avait pas appliqué de mécanisme pour s'opposer aux sanctions américaines contre son pays.

Il a ajouté que les Etats-Unis ont menacé les pays qui envisageaient de passer au système "Special Purpose Vehicle-SPV".

Les Etats-Unis ont commencé, le 5 novembre courant, à appliquer la deuxième série de sanctions économiques imposées à Téhéran, qui concernent les secteurs de l'énergie, les finances et le transport maritime.

Cependant, les sanctions ont temporairement exclu huit pays, dont la Turquie, selon le Département d'Etat américain.

La deuxième série de sanctions, annoncée le 6 août, a été imposée trois mois après que le président des États-Unis, Donald Trump, a décidé de se retirer de l'Accord nucléaire. 

De nombreuses entreprises européennes et internationales ont anticipé les sanctions américaines ou toute résolution européenne visant à les protéger et ont annoncé leur retrait du marché iranien, telles que le français Total, le danois Mersk Tankers, la Deutsche Bank AG, les français Peugeot et Citroën et l'allemand Siemens.

AA


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