Une cité perdue bâtie par les prisonniers de la guerre de Troie découverte en Grèce

  19 Novembre 2018    Lu: 1642
Une cité perdue bâtie par les prisonniers de la guerre de Troie découverte en Grèce

Le ministère de la Culture grec vient d’annoncer qu’une équipe d’archéologues avait localisé « les premiers vestiges tangibles » d’une ville ancienne, construite par les prisonniers de la guerre de Troie, rapportait le Washington Post le 13 novembre.

L’année dernière, le ministère avait déjà publié une photographie aérienne de l’ancienne colonie où l’on apercevait un groupe de maisons vieilles de 3 000 ans.

Elena Korka, directrice des antiquités et du patrimoine culturel de la Grèce, a confié à l’agence Associated Press que les archéologues « avaient identifié avec succès des ouvertures de portes, des murs et des sols, et également déterré de nouvelles poteries datant du IVe siècle av. J.-C. à la fin de la période romaine ». Pendant presque une décennie, Korka a recherché une ville perdue, celle de Tenea, qui aurait été construite par des prisonniers de guerre de la bataille de Troie. Elle aurait suivi les indices laissés par le philosophe grec Strabon, qui écrivait que la ville de Tenea jouissait « d’un emplacement idéal au sud de l’ancien port animé de Corinthe, sur l’étroite bande de terre reliant le continent grec et sa péninsule Péloponnèse ».

Selon un article paru dans ABC News, les archéologues ont également découvert un pot en terre cuite contenant les restes de deux fœtus humains, une trouvaille incongrue car les Grecs de l’époque enterraient leurs morts dans des cimetières très organisés et situés à l’extérieur des murs de la ville. Parmi les découvertes figurent aussi une pièce en or servant à payer le voyage « d’une vie après la mort » ainsi qu’un anneau de fer avec un sceau représentant le dieu grec Sérapis assis sur un trône. Cerbère, chien mythique à trois têtes qui garde les portes de l’Enfer, est représenté à côté de lui.

« Ces restes et ces découvertes ont plusieurs objectifs, dont celui de créer des espaces pouvant être lus simultanément selon les codes culturels grecs et romains, des espaces où voir les deux aurait finalement un sens. » En effet, ces trouvailles sont une preuve supplémentaire de la position unique de Tenea en tant que pont entre les cultures grecque et romaine.

Sources : Washington Post / ABC News / Ulyces


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