Le ministre Kim Dong-yeon et le chef de cabinet chargé de la stratégie politique, Jang Ha-sung ont été démis de leurs fonctions et remplacés, a annoncé un porte-parole de la présidence. D'après la presse, les deux hommes se disputaient sur la façon de remédier aux difficultés de la 11e économie mondiale.
A l'international, M. Moon s'est fait connaître pour son rôle dans la spectaculaire détente en cours avec le voisin du Nord armé de la bombe nucléaire. Mais à domicile, sa politique économique est de plus en plus sujette à controverse et sa cote de popularité descend dans les sondages. Son gouvernement a nettement augmenté le salaire minimum, réduit la durée du travail et transformé des contrats de travail temporaires en contrats à durée indéterminée dans le cadre d'une politique de redistribution destinée à stimuler une "croissance portée par les revenus".
Il s'agit d'un revirement complet par rapport au modèle de croissance passé, porté par les exportations et les investissements des énormes conglomérats sud-coréens, et qui a vu l'économie sud-coréenne se hisser au quatrième rang asiatique. Les critiques du gouvernement affirment que cette politique a eu l'effet inverse de celui escompté, en aggravant la situation des gens aux revenus les plus faibles et en forçant les petites entreprises à licencier, tandis que les mastodontes hésitent à investir au vu du renforcement des régulations.
Le mois dernier, la banque centrale avait ramené sa prévision de croissance annuelle à 2,7%, contre un taux effectif de 3,1% en 2017. Au troisième trimestre, le taux de chômage a avancé de 0,4%, à 3,8%, le taux de chômage des jeunes s'établissant à 9,4%, soit son plus haut niveau depuis 1999. Le ministre des Finances souhaitait revenir sur la politique de redistribution, y compris le salaire minimum, tandis que M. Jang voulait poursuivre sur la même voie. M. Kim est remplacé par Hong Nam-ki tandis que M. Jang l'est par Kim Soo-hyun, conseiller aux affaires sociales de M. Moon.
AFP
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