"Les travaux d’installation seront lancés à partir d’octobre 2019", a confié le ministre au sujet de la mise en place du sytème de défense antimissile.
"Actuellement, nous sommes dans la phase de sélection du personnel", a-t-il poursuivi expliquant que l’équipe turque se rendra en Russie, dès le début de l’année 2019, afin d’y suivre une formation.
En décembre dernier, la Turquie avait annoncé avoir conclu, avec la Russie, un accord pour l’achat de deux systèmes S-400 à remettre dès 2020. En avril, les deux parties ont convenu de la livraison anticipée des systèmes.
Le S-400 est le système de missiles anti-aériens à longue portée le plus avancé de la Russie, avec une capacité de transport de trois types de missiles capables de détruire des cibles, y compris des missiles balistiques et de croisière.
Akar n’a pas communiqué de détails concernant le lieu où seront positionnés les systèmes, indiquant que leur emplacement fait toujours l’objet de réflexion au sein du commandement des forces aériennes turques.
En juin, le Sénat américain a adopté un projet de loi interdisant les ventes à la Turquie d’avions de chasse F-35, une décision qui selon ces derniers serait motivée par l'achat de S-400 ainsi que par la détention en Turquie de citoyens américains.
Indiquant que le système de missiles anti-aériens sera utilisé indépendamment des systèmes de l'OTAN, Akar a déclaré que "les préoccupations des États-Unis et de l'OTAN [à propos des S-400] sont injustifiées".
"Jamais nous ne permettons une quelconque ingérence dans les systèmes de défense américains ou de l’OTAN", a-t-il poursuivi soulignant que ces achats n’étaient "pas une question de préférence [mais] une nécessité".
En outre, le ministre a déclaré que la Turquie ne souhaite pas se contenter de son statut d’acheteur mais veut également être producteur de ces systèmes.
Les F-35 américains
Au sujet de la livraison des F-35 américains, Akar a déclaré n’attendre aucun "refus" sur la question.
"Deux F-35S nous ont été livrés en juin, lors d'une cérémonie à Fort Worth, au Texas", a-t-il rapporté précisant que deux pilotes turcs se sont rendus aux États-Unis pour s'entraîner avec les nouveaux avions de chasse.
Une fois acquis les chasseurs F-35 seront déployés dans la province d'Anatolie centrale de Malatya, a expliqué Akar indiquant que "de vastes travaux se poursuivent dans la région".
"Il n’y a pas de problème dans le projet, il suit son cours comme prévu. Les troisième et quatrième avions seront livrés en mars prochain."
Dans les années à venir, Ankara prévoit d'acquérir 100 avions de chasse F-35.
Plus tôt ce mois-ci, le vice-amiral, Mat Winter, officier exécutif du programme F-35, a adressé une disposition légale interdisant les ventes de F-35 à la Turquie jusqu'à ce qu'un rapport au sujet des relations turco-américaines soit publié.
"Le Pentagone doit soumettre un rapport au Congrès dans les 90 jours suivant la promulgation de la Loi d'autorisation de défense 2019", a-t-il affirmé.
Avec un coût moyen d'environ 100 millions de dollars, le F-35, avion furtif construit par la société américaine Lockheed Martin, est considéré comme l'un des éléments les plus chers de l'équipement militaire américain.
La Turquie figure dans le programme F-35 depuis 1999. L'industrie turque de défense joue un rôle actif dans leur production, à travers les entreprises Alp Aviation, AYESAS, Kale Aviation, Kale Pratt & Whitney, et les industries aérospatiales turques productrices de pièces pour le premier avion de chasse F-35.
Source: Anadolu