"L'arrêté a été pris et signifié à Total", a confirmé à l'AFP la direction générale des services de la CTG, fusion depuis décembre 2015 de la région et du département.
La responsable des relations extérieures au sein de Total Exploration & Production Guyane Française, la société demanderesse de l'ouverture des travaux miniers, a confirmé la signature de cet arrêté au site d'information local Guyaweb et ajouté que ledit arrêté du préfet ferait l'objet d'une publication ces jours prochains.
Contactée mardi en fin de journée par l'AFP, la préfecture de Guyane n'a pas donné suite.
Selon sa demande, la société Total Exploration & Production Guyane française SAS vise dans un premier temps le forage d'un puits d'exploration dans la partie centrale du permis Guyane Maritime à partir de fin 2018 début 2019 et sur une période de 4 mois.
Cinq forages ont déjà été réalisés entre 2012 et 2013 dans la partie Sud-Est de ce permis sans être couronnés de succès.
Dans la partie Nord-Ouest du périmètre, "la zone centrale n’a jamais, elle, été forée" a noté fin septembre le rapport de la commission d'enquête publique relative à cette nouvelle demande d'ouverture de travaux miniers offshore.
"Les études menées par Total entre 2014 et 2015, intégrant toutes les données recueillies, permettent de mettre en évidence un potentiel d’exploration intéressant dans la zone centrale du permis", avait encore rappelé le rapport de la commission.
Au cours de cette enquête, entre le 16 juillet et le 23 août derniers, sur 7.183 avis, "un record en matière d'enquête publique en Guyane" selon la commission, 7.173 avis s'étaient montrés défavorables à ces forages en mer pour 8 avis non définis et 2 favorables.
La commission d'enquête avait émis un avis favorable à cette demande de campagne de forages le 24 septembre avec trois recommandations : "remettre en activité la Commission de Suivi et de Concertation (CSC) sur le pétrole en Guyane", "établir un cahier des charges spécifique sur les procédures de rejet des boues dans l’océan et le traitement des boues toxiques" et "mettre en œuvre un contrôle effectif par l'autorité publique de ces rejets et traitements des boues toxiques".
La CTG, favorable aux travaux, a souligné mardi soir que la signature de cet arrêté permet de concrétiser un accord de partenariat avec " le groupe pétrolier qui fixe la mobilisation de 10 millions d'euros par ce dernier au profit de l’économie locale", accord qui était subordonné "à l’autorisation du projet de forage".
AFP