"Des patrouilles ont été menées durant le week-end dans plusieurs quartiers contestataires de la capitale", a précisé la même source, ajoutant que "la police a arrêté, lors de ces opérations, cinq personnes, saisi cinq fusils et deux grenades".
Alfred Baramburiye, un cameraman indépendant, a été abattu par faute, dans le quartier de Nyakabiga situé tout près du centre-ville de Bujumbura, a précisé Nkurikiye.
«Ce jeune homme est tombé dans des combats entre forces de l`ordre et criminels, il a été tué dans la foulée de cette confrontation», a ajouté la même source.
Une autre personne a été tuée par les forces de l’ordre en marge d’une descente à Musaga (sud de Bujumbura) alors qu’une troisième a été retrouvée morte dans le quartier de Jabe (mairie de Bujumbura), a ajouté Nkurikiye.
« Nous ignorons encore l’identité de cette personne, mais une enquête a été ouverte afin de l’identifier et de cerner les coupables», a-t-il indiqué.
Par ailleurs dans la circonscription de Bujumbura rural, des hommes armés et non encore identifiés ont abattu deux personnes alors qu’elles étaient dans un bar dans la nuit de dimanche à lundi, selon la même source.
"Ils ont surgi dans un bar et ouvert le feu sur les clients faisant des blessés et deux morts", a précisé à Anadolu, Ferdinand Ndamanisha, un des rescapés à la fusillade sans donner plus de détails.
La police burundaise a, en outre, annoncé lundi avoir saisi des armes et autres effets militaires dont une tenue de l’armée rwandaise, à l’issue d’une opération de ratissage menée dans le quartier de Cibitoke dans le nord de Bujumbura.
"Il s’agit, entre autres, d’un fusil de type kalachnikov, de 5 chargeurs de kalachnikov garnis, d’un chargeur vide, de 2 grenades, de 1290 cartouches, de 274 cartouches de fusil, d’une tenue militaire de l’armée rwandaise, de ceinturons..." , a détaillé à Anadolu le commissaire de police Moise Nkurunziza, porte-parole adjoint de la police burundaise.
Ces faits surviennent alors que la situation politique au Burundi demeure tendue face à un dialogue qui peine à démarrer et alors que les autorités ont clairement signifié leur refus d`entamer des pourparlers avec l`opposition radicale en Tanzanie tel que suggéré par la médiation ougandaise.
L`objectif de ce dialogue étant de sortir le pays de la grave crise politique et sécuritaire dans laquelle il a sombré depuis avril 2015, date d`officialisation de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat jugé "non-Constitutionnel" par l`opposition. Une crise qui a fait à ce jour des centaines de morts selon la société civile.
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