Belgique : six mois de prison ferme pour un commentaire raciste sur Facebook

  19 Octobre 2018    Lu: 936
Belgique : six mois de prison ferme pour un commentaire raciste sur Facebook

Un Belge s’était réjoui de la mort d’un compatriote d’origine turque dans l‘attentat commis à Istanbul en janvier 2017, dans un commentaire raciste sur Facebook. Il a été condamné à une peine sévère : six mois de prison ferme et 4 000 euros d'amende.

Diffuser un message de haine raciale sur Facebook peut coûter très cher. Un internaute belge, qui s’était réjoui sur Facebook de la mort d'un concitoyen à cause de ses origines turques, s'est vu infliger six mois de prison.

«Qu’importe qui nous sommes, nous massacrons ces cafards», avait écrit cet internaute Belge sur Facebook à la suite de l'attentat islamiste sanglant survenu le 1er janvier 2017 à Istanbul dans une discothèque, et qui avait causé la mort de 39 personnes. Ce message de haine raciale envers les Turcs en guise d'oraison funèbre a valu à son auteur jugé en Belgique une condamnation à six mois de prison ferme et 4 000 euros d’amende.

Patrick Charlier, directeur du centre pour l'égalité des chances Unia qui s'était constitué partie civile, a réagi au verdict : «Ce jugement est essentiel. Ce qui se dit sur les réseaux sociaux touche de véritables personnes. Beaucoup d’internautes pensent encore qu’ils peuvent tout se permettre sur la toile. Ce n’est pas le cas. L’incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination est interdite dans la rue et sur internet.»

L'enquête a révélé que le prévenu était coutumier des commentaires incitant à la haine raciale sur les réseaux sociaux. «Confronté à ses propos et à leurs conséquences, il n’a exprimé aucun regret», a expliqué Patrick Charlier. A défaut de toute prise de conscience chez le condamné, la sévérité de la peine est toutefois l’indicateur que la justice belge peut se montrer ferme à l’égard des individus coupables de propos racistes sur les réseaux sociaux.

En France, l'auteur de propos haineux publics s'expose à une amende pouvant atteindre 48 000 euros et une peine allant jusqu'à un an de prison. Selon les données de la plate-forme Pharos, qui dépend du ministère de l’intérieur, 4409 signalements de provocation à la haine et discriminations raciales, ethniques ou religieuses ont été compilés en 2017 en France.

Russia Today


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