Paris « déplore » la convocation de son ambassadeur à Moscou après un incident avec un avion russe

  20 Octobre 2015    Lu: 628
Paris « déplore » la convocation de son ambassadeur à Moscou après un incident avec un avion russe
La Russie a affirmé qu`un avion de chasse français s`était approché’d`un appareil transportant une délégation parlementaire russe. Pour Paris, il s`agit d`un F18 suisse
Paris a « déploré » lundi 19 octobre la convocation « toutes affaires cessantes » par Moscou de son ambassadeur en Russie après que le pays a dénoncé un incident dans l’espace aérien français. « Les mises au point nécessaires sont effectuées auprès des autorités russes », ont souligné dans un communiqué commun les ministères des affaires étrangères et de la défense.

L’incident diplomatique entre les deux pays a commencé quand la Russie a convoqué Jean-Maurice Ripert, l’ambassadeur de France à Moscou. Les Russes affirmaient qu’un « avion de chasse de l’armée de l’air française » s’était « dangereusement » approché d’un avion de ligne transportant Sergueï Narichkine, président de la chambre basse du Parlement russe, alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien français.

Contrôle de routine

Le Quai d’Orsay a immédiatement démenti : il n’y a pas eu d’incident dans l’espace aérien français et l’avion impliqué n’était pas, non plus, français. Il s’agirait d’un chasseur F18 suisse.

Après plusieurs heures de confusion, les autorités suisses ont fait savoir que l’appareil évoqué par Moscou était bien un avion de chasse suisse F-18 et qu’il s’agissait d’un contrôle de routine dans le cadre d’une procédure normale. A 10 h 22 lundi, un avion de ligne russe Tupolev pourvu d’une autorisation diplomatique pénètre dans l’espace aérien suisse au-dessus de Biel, près de la frontière française, a indiqué un porte-parole du ministère de la défense helvète. La Suisse dépêche alors un avion de chasse pour vérifier l’identité de l’appareil, une procédure qui arrive « une centaine de fois par an », a-t-il dit. Tout s’est déroulé sans danger, a-t-il assuré.

Sergueï Narichkine, un proche du président russe, Vladimir Poutine, se rendait à Genève pour une conférence internationale. Il figure depuis le début de la crise ukrainienne sur la liste des personnalités russes sanctionnées par l’Union européenne et par conséquent interdites de séjour sur son territoire.

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