Cette participation pourrait se monter à 15% environ, a précisé le ministre du Développement économique, Luigi Di Maio, dans un entretien au quotidien économique Il Sole 24 Ore.
Réflexion
"Nous sommes en train de réfléchir à un seuil de participation du gouvernement qui ne se différencie pas beaucoup des autres expériences européennes: si la France possède 14,3% de Air France (au 31 décembre 2017), nous pouvons imaginer un niveau de participation similaire", a-t-il expliqué.
"Stratégie nationale"
La présence du gouvernement vise à "garantir que sur Alitalia, il y ait une stratégie nationale", a précisé le ministre. Quant au partenariat avec la société nationale des chemins de fer (Ferrovie dello Stato), il permettrait, selon lui, de favoriser "l'intermodalité: on pourrait travailler à un billet unique train-avion". "Alitalia pourrait ainsi se concentrer davantage sur le long courrier", ce qui éviterait une concurrence féroce sur les déplacements plus courts en Italie, a jugé M. Di Maio.
Capital de 1,5 à 2 milliards d'euros
Le vice-Premier ministre a précisé que la nouvelle entreprise, dans laquelle la Caisse des dépôts pourrait prendre une participation, pourrait être dotée d'un capital initial de 1,5 à 2 milliards d'euros. "Nous arriverons à l'échéance du 31 octobre avec une offre ferme ou du moins une manifestation d'intérêt sérieuse et concrète", a assuré M. Di Maio.
Il n'a pas exclu la présence d'une compagnie chinoise ou américaine au capital de la future joint-venture.
11.000 salariés
Alitalia, qui emploie quelque 11.000 salariés, a accumulé les pertes ces dernières années face à la concurrence des compagnies à bas prix. Jusqu'alors détenue à 49% par Etihad Airways, la compagnie a été placée sous tutelle en mai 2017, après le rejet par les salariés d'un plan de restructuration prévoyant 1.700 suppressions d'emplois.
Initialement fixée au 30 avril, la date-butoir pour sa cession a été repoussée à fin octobre par Rome.
Source: Belga
Tags: Italie