Quatre suspects écroués après les attentat qui ont frappé Ankara

  20 Octobre 2015    Lu: 532
Quatre suspects écroués après les attentat qui ont frappé Ankara
« Nous connaissons le tueur », portent des panneaux lors d`un rassemblement à Istanbul le 17 octobre en mémoire des cent deux morts de la double explosion survenue lors d`une manifestation pour la paix une semaine plus tôt à Ankara
Accusée d’avoir négligé la sécurité de ses citoyens, la Turquie donne des gages de volontarisme dans l’enquête sur l’attentat qui a fait cent deux morts à Ankara le 10 octobre. Quatre personnes ont été inculpées et écrouées par la justice dimanche 18 octobre au soir. Les suspects, dont l’identité n’a pas été révélée, sont notamment poursuivis pour « fabrication d’engins explosifs dans l’intention de tuer » et « tentative de renversement de l’ordre constitutionnel », a précisé une agence de presse turque.

Le procureur d’Ankara, chargé du dossier, a par ailleurs remis deux suspects en liberté et a délivré un mandat d’arrêt contre neuf autres personnes soupçonnées d’avoir participé à cette attaque, la plus meurtrière jamais perpétrée sur le territoire de la Turquie.

Election majeure le 1er novembre

Les autorités turques ont présenté le groupe djihadiste Etat islamique (EI) comme le « suspect numéro 1 » de ce double attentat, qui a visé un rassemblement de l’opposition prokurde contre la reprise, depuis juillet, des hostilités entre les forces de sécurité turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Selon la presse turque, la police soupçonne deux jeunes Turcs originaires de la ville d’Adiyaman, dans le Sud, un fief islamiste, d’être les auteurs de l’attentat. L’un d’eux est le frère de l’auteur présumé d’une précédente attaque attribuée par Ankara à l’EI, qui avait fait trente-quatre morts en juillet à Suruç, près de la frontière syrienne.

Dimanche, la police a procédé à une vaste opération dans les milieux djihadistes à Istanbul, interpellant une cinquantaine de ressortissants étrangers. La situation nationale est très tendue à une semaine des élections législatives du 1er novembre, qui doivent rebattre les cartes après l’échec de la formation d’un gouvernement de coalition.

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