Les personnes concernées par ces mandats d'arrêt sont soupçonnées d'avoir transféré depuis le début de l'année l'équivalent de plus de 400 millions de dollars vers quelque 28.000 comptes bancaires aux Etats-Unis appartenant pour la plupart à des Iraniens qui y résident, a précisé l'agence. Les suspects sont soupçonnés d'avoir réalisé d'importants gains en percevant des "commissions" sur ces transferts, effectués dans des agences bancaire ou à l'aide de distributeurs automatiques de billets.
Ils sont accusés de "porter atteinte à la sécurité financière et économique" de la Turquie et d'avoir violé les législations sur "la lutte contre le blanchiment d'argent" et "la lutte contre le financement du terrorisme". Les transferts suspects ont été effectués durant une période pendant laquelle la livre turque a enregistré une baisse constante face au dollar, culminant par un effondrement spectaculaire en août sur fond d'une forte inflation et d'une crise diplomatique avec les Etats-Unis.
En mai, Mehmet Hakan Atilla, l'ex-directeur général adjoint de la banque publique turque Halkbank, a été condamné par un tribunal américain à 32 mois d'emprisonnement après avoir été reconnu coupable de contournement des sanctions américaines contre l'Iran. Il a fait appel et Ankara a vivement protesté après sa condamnation. En outre, une amende colossale pourrait être infligée à Halkbank, une perspective qui inquiète le pouvoir turc. Un homme d'affaires turco-iranien, Reza Zarrab, est au coeur de cette affaire explosive. Au cours du procès, il a impliqué le président Recep Tayyip Erdogan et des ministres du gouvernement turc.
AFP
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