Selena Scola n'imaginait probablement pas la dureté du job quand elle a accepté d'être modératrice de contenu pour Facebook. Elle a travaillé dans les bureaux du réseau social de la Silicon Valley pendant neuf mois. Aujourd'hui, elle traîne Facebook en justice, victime d'un stress post-traumatique provoqué par les milliers d'images et vidéos insoutenables visionnées dans le cadre de son travail de modératrice.
"Chaque jour, les utilisateurs de Facebook publient des millions de vidéos et d'images montrant des violences sexuelles, des viols, des tortures, de la bestialité, des décapitations, des suicides et des meurtres", peut-on lire dans la plainte publiée par le New York Daily News. Selana Scola a été témoin de "milliers d'actes de violence extrême" pendant son travail chez Facebook, selon son avocat.
Un autre modérateur de contenu chez Facebook confiait récemment à The Guardian: "Vous allez travailler à 9 heures, vous allumez votre ordinateur et vous voyez quelqu'un se faire couper la tête. Chaque jour, chaque minute, c'est ce que vous voyez: des têtes coupées."
Les avocats de Selena Scola rappellent que de nombreuses entreprises ont mis certaines mesures en place pour prévenir les traumatismes chez ses modérateurs. En leur offrant des conseils notamment et en modifiant la résolution du contenu sensible examiné. Facebook n'a rien fait.
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