Chine: le chef de l'administration de l'Energie tombe pour corruption

  21 Septembre 2018    Lu: 1110
Chine: le chef de l

Le chef de l'administration chinoise de l'Energie, l'un des plus hauts responsables d'ethnie musulmane ouïghoure du régime communiste, est poursuivi pour corruption, a annoncé vendredi le principal organisme de répression contre les pots-de-vin.

Nur Bekri fait l'objet d'une enquête pour "violations graves des lois et des règles disciplinaires du Parti", a précisé la Commission centrale d'inspection disciplinaire du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir, utilisant l'euphémisme consacré pour les cas de prévarication.

Il est ainsi le dernier en date des hauts responsables du régime à tomber dans le cadre de la campagne anti-corruption lancée par le président Xi Jinping depuis son arrivée au pouvoir il y a six ans. Selon des chiffres officiels, pas moins de 1,5 million de responsables ont été poursuivis dans le cadre de cette campagne, soupçonnée de viser aussi des opposants au pouvoir du président Xi. 

Nur Bekri est également directeur adjoint de la Commission nationale de la Réforme et du Développement, le principal organe de planification économique du pays. 

Avec ces différents postes, M. Bekri est l'un des plus hauts responsables du régime à appartenir à la minorité ouïghoure, une ethnie musulmane turcophone présente dans la vaste région du Xinjiang, dans le nord-ouest chinois.

M. Bekri avait d'ailleurs gouverné le Xinjiang jusqu'en 2014 avant d'être nommé à la tête de l'Administration de l'énergie. Le Xinjiang détiendrait environ 40% des réserves chinoises de charbon.

La région fait l'objet d'une sévère reprise en mains politique ces dernières années, à la suite d'une série d'attentats meurtriers attribués à des islamistes ou à des indépendantistes ouïghours. 

Selon des rapports d'organisations de défense des droits de l'homme, plusieurs centaines de milliers de personnes auraient été internées dans des centres de rééducation politique au Xinjiang, une accusation démentie par Pékin.

Dans un communiqué, le Congrès mondial ouïghour, une organisation en exil, a estimé que M. Bekri avait "activement soutenu la répression" au Xinjiang, sans pour autant parvenir à obtenir "la confiance politique" de Pékin.

AFP


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