Il a été convenu "de porter les exportations pétrolières destinées à la Chine à un million de barils. Uniquement pour la Chine, un million de barils", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un point presse qui visait à faire le bilan de sa visite, de jeudi à samedi.
Le dirigeant socialiste n'a pas précisé quelle serait la contribution de Pékin au projet mais a évalué les investissements des deux pays à quelque 5 milliards de dollars. L'objectif est d'atteindre ce niveau d'exportation d'ici août 2019.
"Je calcule que nous devons investir quelque 5 milliards de dollars", a précisé Maduro.
En 2017, Caracas a envoyé une moyenne de 700.000 barils par jour vers la Chine, selon des estimations d'experts.
Pékin est un des principaux alliés et créancier du Venezuela, qui a reçu quelque 62 milliards de dollars de prêts du géant asiatique au cours des dix dernières années, principalement en échange de pétrole.
La dette de Caracas vis-à-vis de Pékin s'élève encore à environ 20 milliards de dollars. En 2016, au coeur de la crise vénézuélienne, les conditions de remboursement ont été assouplies.
Le Venezuela possède les plus importantes réserves de pétrole au monde et le secteur pétrolier lui fournit 96% de ses revenus.
Toutefois, sa production a fortement chuté: en juin elle était passée à 1,5 million de barils par jour, a rapporté l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), loin des 3,2 millions en 2008.
Selon les analystes, cette flexibilisation inclut une période durant laquelle le Venezuela peut déduire une partie des intérêts de la dette afin de continuer à percevoir des liquidités, essentielles dans le contexte actuel de crise.
Le président Maduro a refusé d'indiquer si cette disposition avait été prolongée.
"Le Venezuela est un bon payeur. Dans les moments les plus difficiles, il a démontré sa capacité à honorer ses engagements avec la Chine (...). Les comptes sont clairs avec eux", a assuré le dirigeant.
Alors que tous les voyants sont au rouge depuis plusieurs années, Caracas a lancé le 20 août un plan de redressement économique comprenant notamment l'entrée en vigueur de nouveaux billets et une multiplication par 34 du salaire minimum. Pour autant, la crise économique est telle que le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une inflation de 1.000.000% pour 2018 au Venezuela.
AFP