Avec un nouveau régime Ottoman plus libéral et une politique plus accentuée sur le monde Turc qui prône le turquisme.  Les Turcs en dehors de l'Empire Ottoman, dont les Azerbaïdjanais, vont être invités à participer à ce travail de promotion du Turquisme. De ce fait l'élite intellectuelle Azerbaïdjanaise va émigrer au sein du gouvernement du Comité Union et Progrès, parmi eux, Aghayev, Huseyinzade, Ussubakov, le poète Mammad Hadi, le journaliste Karabäy Karabakov et enfin Rasulzade.

Une idéologie commune qui les unis est le Panturquisme. Le Panturquisme est un mouvement idéologique culturel apparu à la fin du XIXéme siècle avec une des figures les plus importantes, le sociologue Ziya Gokalp. Le Panturquisme prône un renforcement des liens entre les pays turcophones voire une union sous forme d'un État réunissant les pays turcophones.

Parmi ces intellectuels certains seront les futurs fondateurs de la République démocratique d'Azerbaïdjan.

Après la dissolution de la République démocratique fédérative de Transcaucasie, le 28 mai 1918, le Conseil national d'Azerbaïdjan proclame la naissance d'une nouvelle nation, la République démocratique d'Azerbaïdjan, ce qui en fait la première République et le premier état laïc dans le monde musulman, également de nouveaux droits seront acquis comme celui du droit de vote pour les femmes, après la proclamation de l'indépendance une nouvelle étape arrive qui est le choix d'un Premier ministre, pour cette fonction ce sera Fatali Khan Khoyski qui sera nommé et qui formera un gouvernement. Durant cette époque une capitale temporaire sera nommée qui est Ganja.

A cette époque Bakou était sous occupation de l'Armée rouge qui disposait d'une armée de 30 000 hommes. Le 6 juin 1918 l'Armée rouge décide d'envahir Ganja. Le 27 juin, l'armée islamique du Caucase repousse l'armée rouge à Göyçay, le 1er juillet 1918 Nuri Pasha lance une contre-offensive dont le but est d'atteindre rapidement Bakou, qui sera atteinte le 26 août. Cela marquera le début de la bataille de Bakou qui se soldera par une victoire de l'armée islamique du Caucase sur les forces britanniques, russes et arméniennes. L'incroyable parade de l'armée ottomane dans Bakou marque un grand point tournant  dans le Panturquisme. Cependant avec la défaite de la Bulgarie le 30 septembre, il est impossible que l'Empire Ottoman puisse continuer la guerre. Par conséquent l'Empire signe l'armistice de Moudros qui cesse les combats de la Première Guerre mondiale face aux alliés.

Les Ottomans renoncent à leur Empire, réduit à la péninsule anatolienne et largement soumis à une occupation militaire. Après cet armistice Nuri Pasha autorisera les soldats Ottomans à rejoindre l'armée azerbaïdjanaise.

En parallèle de cela une autre bataille a lieu mais cette fois - ci sur le plan diplomatique pour la reconnaissance de République démocratique d'Azerbaïdjan. Pour cela une délégation azerbaïdjanaise assistera à la conférence de paix à Paris en 1919 afin d'obtenir une reconnaissance de la part des puissances alliées, ce qui, hélas ne dépassera pas les mots. Par manque de soutien, la République démocratique d'Azerbaïdjan se verra envahie par l'Armée rouge qui entre dans Bakou le 30 avril 1920.

Donnant lieu en mai à un soulèvement à Ganja destiné remettre en place au pouvoir le parti Muşavat; un parti qui a joué un rôle essentiel dans la proclamation de la République démocratique d'Azerbaïdjan. Le soulèvement sera réprimé, les dirigeants de la République démocratique d'Azerbaïdjan seront exécutés par les bolcheviks ou assassinés par les Arméniens.

Par Kurban Hakan

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