Quant aux habitants palestiniens de Jabel el-Moukaber, ils estiment qu`après la fermeture du quartier, déjà matérialisée par des blocs de béton, la construction du mur est une punition collective. Selon eux, elle n’empêchera pas non plus les violences. « Ça nous renforcera dans notre lutte contre l’occupation israélienne », confie un habitant.
Jérusalem divisée en « ghettos »
Cette décision est également dénoncée par les responsables palestiniens, indique notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert. C`est le cas de Hanan Ashrawi. Cette membre du comité exécutif de l`Organisation de libération de la Palestine dénonce une politique d`apartheid. « Les Palestiniens de Jérusalem sont traités comme les autres : avec des check-points, des murs, avec l`armée. Cela montre bien la politique israélienne à Jérusalem qui divise la ville en ghettos. Les gens sont empêchés de circuler librement, les habitants ne peuvent pas aller travailler, les enfants ne peuvent plus aller à l`école », critique-t-elle.
A l`image du président Mahmoud Abbas la semaine dernière, Hanan Ashrawi a dit soutenir un mouvement palestinien non-violent. Elle a surtout accusé Israël d`abattre des Palestiniens sans preuve lors des attaques aux couteaux. « Les Israéliens jugent et exécutent qui ils veulent. On doit faire cesser cette situation où n`importe quel colon israélien a le droit de vie ou de mort sur les Palestiniens, exige Hanan Ashrawi. Désormais, chaque soldat israélien a l`autorisation de tirer et de tuer. Si sa vie ou celle de quelqu`un est en danger. »
Seuls quelques mètres du mur ont été érigés pour l’instant. Selon les autorités israéliennes, il s`agit d`un mur amovible et temporaire. Mais un mur très symbolique, malgré tout, car il sépare physiquement un quartier de Jérusalem-Est du reste de la ville, et isole un peu plus les Palestiniens. Les Palestiniens réclament de nouveau la protection de leur population par l`ONU. Un appel qui n`a pour le moment pas reçu de réponse favorable au siège des Nations unies.
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