Le dirigeant modéré, cible à la fois des conservateurs et des réformateurs, a lui-même été l'objet d'une convocation inédite hier, une séance lors de laquelle ses explications n'ont pas convaincu le Parlement. Preuve que ses opposants n'entendent pas relâcher la pression, des motions ont été adoptées entre hier et aujourd'hui pour la convocation des ministres de l'Industrie, Mohammad Shariatmadari, et de l'Education, Mohammed Bathaei, ont rapporté plusieurs médias officiels.
Comme pour leurs homologues remerciés, ces auditions, qui doivent avoir lieu sous 10 jours, seront suivies de votes de confiance, qui pourraient donc également aboutir à des limogeages. Hassan Rohani dispose lui encore du soutien du guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei. Par ailleurs, après son audition hier, les députés pouvaient saisir la justice des points de contentieux, mais le président du Parlement, Ali Larijani - un allié de M. Rohani - a exclu l'hypothèse.
Le contexte politique est rendu encore plus électrique par le rétablissement des sanctions américaines après le retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord nucléaire conclu en 2015 par l'Iran et les grandes puissances. Le gouvernement Rohani avait misé sur une ouverture sur l'Occident et un accroissement des investissements étrangers à la faveur de cet accord.
Le Figaro
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