Cette convocation est la première convocation d'Hassan Rohani devant les députés, dans un contexte rendu encore plus électrique par les développements sur le dossier du nucléaire et le rétablissement de sanctions américaines. Cette audition, qui a duré près de deux heures, faisait suite au limogeage, après un vote de défiance du Parlement, des ministres du Travail, le 8 août, et de l'Economie, dimanche. Les élus ont notamment exprimé leur profonde insatisfaction sur quatre des cinq dossiers soumis à un vote. "On ne devrait pas dire que nous faisons face à une crise. Il n'y a pas de crise. Si on dit cela, ça va se transformer en un problème de société et ca sera véritablement une menace", a argué Hassan Rohani, qui fait face aux critiques à la fois des conservateurs et des réformateurs. Il n'a cependant pas présenté lors de cette séance de propositions pour sortir le pays du marasme.
"Les gens n'ont pas peur des Etats-Unis. Ils ont peur de notre désunion. Si les gens voient qu'on est uni, ils réaliseront que leurs problèmes seront résolus", a encore fait valoir le président. Le retrait des Etats-Unis de l'accord nucléaire de 2015 et le récent rétablissement de sanctions ont renforcé les difficultés et fragilisé le président modéré, réélu l'an dernier après un premier mandat de quatre ans. Le Parlement a légalement le pouvoir de destituer M. Rohani. Mais le président continue, pour l'instant, de bénéficier du soutien du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
AFP