Nétanyahou entendu par la police pour corruption présumée

  17 Août 2018    Lu: 1219
Nétanyahou entendu par la police pour corruption présumée

Le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou est à nouveau entendu aujourd'hui à Jérusalem par la police dans l'une des enquêtes pour corruption présumée menaçant son long règne, a rapporté Le Figaro.

Les enquêteurs sont arrivés dans la matinée à la résidence de M. Nétanyahou pour l'interroger dans l'affaire Bezeq sur ses liens avec Shaul Elovitch, homme d'affaires qui contrôle le principal groupe de télécommunications israélien, ont dit les médias.

La police et les services du Premier ministre ne confirment jamais ces auditions tant qu'elles sont en cours. M. Nétanyahou a été interrogé une douzaine de fois en tant que suspect ou témoin dans les dossiers le concernant. Dans l'affaire Bezeq, la police cherche à savoir si le couple Nétanyahou a tenté de s'assurer une couverture propice de la part du site d'informations Walla, propriété de M. Elovitch, en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, selon la presse.

Cette affaire, ouverte en 2017, a éclaté le 18 février 2018 dans toute sa dangerosité pour le Premier ministre, avec l'arrestation de M. Elovitch et de six autres personnes, dont deux proches collaborateurs de M. Nétanyahou. M. Nétanyaohu détenait jusqu'en 2017 le portefeuille des Communications, en plus du poste de chef de gouvernement. M. Nétanyahou avait été entendu plus de cinq heures dans la même affaire en juillet. L'interrogatoire de vendredi pourrait être le dernier dans ce dossier, ont dit les médias. Dans cette enquête comme dans les autres, il assure n'avoir rien à se reprocher, dénonce une "chasse aux sorcières" et affirme sa ferme intention de rester à son poste.

S'il n'a été formellement mis en cause dans aucun des dossiers, la police a recommandé le 13 février son inculpation dans deux d'entre eux, l'un touchant à des cadeaux qu'il aurait indûment reçus de riches personnalités, l'autre à un accord secret qu'il aurait tenté de conclure avec un quotidien populaire pour une couverture favorable. La décision de l'inculper ou non est depuis lors entre les mains du procureur général.


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