Les deux dirigeants doivent se retrouver vers 16H00 GMT (18H00 locales) dans le château de Meseberg, une résidence du gouvernement allemand située à 70 km au nord de Berlin, en pleine campagne.
Le porte-parole de la chancelière, Steffen Seibert, a uniquement précisé qu'il serait question de "la guerre en Syrie", de "la situation dans l'Est de l'Ukraine" et des "questions économico-énergétiques". Les contacts au plus haut niveau entre la Russie et l'Allemagne ont repris depuis quelques mois, alors que les relations étaient glaciales depuis 2014 et le début du conflit en Ukraine. Mme Merkel s'est rendu à Sotchi en mai pour sa première visite en Russie depuis 2015.
Elle a aussi reçu discrètement fin juillet le chef d'état-major russe, Valéri Guerassimov, une personnalité sous le coup de sanctions européennes en raison du conflit ukrainien, et le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Ceux-ci avaient ensuite été reçus tout aussi discrètement par le président français Emmanuel Macron.
Autre thème d'importance pour Berlin et Moscou, la construction et la mise en service fin 2019 du gazoduc Nord Stream II, sous la mer Baltique, et qui doit approvisionner l'Europe en gaz russe en contournant l'Ukraine. Mme Merkel souhaite obtenir des garanties pour que Kiev reste un acteur du transit gazier. En Syrie, l'Allemagne joue un rôle secondaire dans la coalition engagée contre le groupe Etat islamique mais elle a des relations étroites avec des acteurs dans la région, comme la Turquie ou les Kurdes d'Irak. Berlin accueille aussi des centaines de milliers de réfugiés syriens.