Parmi ces jeunes filles en fleur qui pensent trouver une porte de sortie en fuyant leurs conditions de vie, 81,3% vivent avec leurs parents, 8,6% avec leur mère seulement, 1,6% avec leur père uniquement, 2,1% avec des proches, et 10,2 % d’entre elles sont mariées. L’étude a également fait ressortir que 45,5% évoluent au sein d’une fratrie composée de sept à neuf membres, tandis que 34,8% d’entre elles ont quatre à six frères et sœurs, 13,9% plus de 10, et enfin 3,7% vivent dans des familles composées de trois membres ou moins.
Qu’est-ce qui peut bien pousser ces jeunes femmes à s’envoler de la sorte du nid familial ? C’est certainement là que le bât blesse, car cette enquête menée avec la plus grande rigueur académique révèle, outre la mauvaise utilisation des réseaux sociaux, des amis qui ne sont pas toujours de bons conseils, et la soif d’aventure, que les raisons majeures qui expliquent ces escapades en recrudescence sont : l`incompréhension ou la mauvaise perception de la liberté, le manque de sécurité affective, les mauvais traitements de la part du mari, l’absence de dialogue avec les membres de la famille, la violence verbale, la pauvreté, le manque d’attention des parents, voire la violence de l`un des parents ou frères.
Le responsable et grand superviseur de l’étude a particulièrement insisté sur l’impérieuse nécessité pour tout enfant, fille comme garçon, de se sentir en sécurité, physique, mentale et émotionnelle, au sein de sa famille qui est la première composante de la communauté. « Ici, nous nous sommes concentrés sur le rôle des familles, leur prise de conscience, leur coopération, en mettant en relief les facteurs qui poussent des jeunes saoudiennes à fuguer, ainsi que sur le rôle des institutions communautaires », a-t-il déclaré, en préconisant quelques solutions pour tenter d’enrayer ce phénomène à ne pas nier, ni minorer.
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