L`ancien président a pris la parole devant quelque 700 personnes à Nashua, dans le New Hampshire (nord-est), affirmant, à propos d`Hillary, qu`il n`avait jamais vu de son vivant un candidat à la Maison Blanche qui soit «plus qualifié de par ses connaissances, son expérience et sa personnalité pour faire ce qui doit l`être», dans «une période pleine d`incertitudes».
La cause des enfants
Bill Clinton a insisté sur ses connaissances en matière de politique étrangère - Hillary était la première secrétaire d`Etat du président Obama - mais aussi ses années passées à défendre la cause des enfants ou des pauvres.
«Grand-père heureux», calme et détendu, l`ancien président (1993-2001) a raconté comment ils étaient tombés amoureux il y a 45 ans, alors qu`ils étaient étudiants, et comment à l`époque il pensait qu`elle était «la personne la plus incroyable», jeune femme brillante soucieuse des pauvres et des enfants, alors qu`elle pouvait choisir n`importe quelle carrière. «Tout ce qu`elle touchait, elle le rendait meilleur».
«La pire chose qu`Hillary puisse faire est d`avoir son mari en campagne pour elle», avait ironisé dimanche le républicain Donald Trump, en tête des candidats pour son parti.
Trump attaque avec Monica Lewinsky
Donald Trump a depuis plusieurs jours pris pour cible les Clinton, dénonçant le «terrible bilan» de Bill Clinton «en matière d`agressions contre des femmes». Lundi, il a mentionné sur CNN Monica Lewinsky, l`ancienne stagiaire de la Maison Blanche et la procédure pour tenter de destituer le président Clinton en 1998-1999.
Conséquence ou coïncidence, Hillary Clinton a été apostrophée dans le New Hampshire dimanche par une élue locale républicaine, sur les anciennes frasques sexuelles de son mari.
«Vous êtes très désagréable», lui a-t-elle répondu, avant de passer à autre chose.
Bill Clinton n`a pas mentionné Donald Trump dans son discours de 30 minutes à Nashua, pas plus que les autres adversaires de son épouse, mais il a mis en garde contre «un retour en arrière» si le pays élit un président républicain.
Prendre au sérieux les candidats
La campagne présidentielle «fait un peu peur» cette année, a-t-il ajouté, demandant à l`audience de «prendre au sérieux» les déclarations des candidats.
Bill Clinton a de nouveau fait campagne pour sa femme à Exeter en fin d`après-midi, toujours dans le New Hampshire, reprenant les mêmes thèmes.
Cet Etat organise ses primaires le 9 février. Hillary Clinton y est devancée par le démocrate Bernie Sanders (49% contre 44,7%) dans les intentions de vote démocrates, selon une moyenne établie par le site spécialisé Real Clear Politics.
La candidate faisait quant à elle campagne dans l`Iowa lundi, à plus de 2`000 kilomètres de son mari. «Je pense que je peux être le président dont l`Amérique et l`Iowa ont besoin», a-t-elle déclaré dans cet Etat rural, qui organise la première consultation électorale pour désigner les candidats préférés à la présidentielle, le 1er février.
Mur à la frontière
Dans ce contexte, Donald Trump a rendu publique lundi sa première publicité télévisée de campagne, qui reprend sur 30 secondes deux de ses propositions les plus controversées sur les musulmans et sur l`immigration clandestine.
Une voix off y rappelle qu`il veut interdire temporairement l`entrée des musulmans aux Etats-Unis, pour lutter contre le terrorisme islamique, et construire un mur à la frontière avec le Mexique pour empêcher l`immigration clandestine. Une très brève séquence montre des dizaines de personnes semblant courir pour traverser une frontière. Mais il ne s`agit pas de Mexicains: les images ont été filmées en mai 2014 et montrent des migrants tentant de rejoindre l`enclave espagnole de Melilla au Maroc, selon le site Politifact.
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