Le guide suprême de la révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, avait annoncé il y a un mois avoir donné l'ordre aux autorités iraniennes concernées de se préparer à renforcer leur capacité d'enrichissement de l'uranium dans l'hypothèse d'un effondrement de l'accord sur le nucléaire conclu en 2015 après la décision de Donald Trump d'en retirer les Etats-Unis.

Les autres pays signataires de l'accord de Vienne (Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) tentent de sauver ce qu'ils considèrent comme le meilleur moyen d'empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique mais ils n'ont pas trouvé jusqu'à présent le moyen de compenser le rétablissement des sanctions économiques américaines.

L'Iran s'est dit prêt de son côté à relancer ses activités d'enrichissement de l'uranium, tout en assurant, comme il le fait depuis le début, qu'il a pour seul objectif de produire de l'électricité et non de développer une arme nucléaire.

Ali Akbar Salehi a affirmé mercredi que la construction de la nouvelle usine ne violait pas en elle-même les termes de l'accord de Vienne.

"Au lieu de construire cette usine au cours des sept ou huit prochaines années, nous l'avons construite pendant la durée des négociations (de l'accord sur le nucléaire) mais nous ne l'avons pas mise en service", a-t-il dit, selon des propos rapportés par les médias officiels.

"(L'ayatollah Khamenei) vient de donner l'ordre de sa mise en service", a-t-il ajouté.

Le chef de l'OEAI avait annoncé début juin que Téhéran avait entamé des préparatifs en vue de la construction sur son site de Natanz de nouvelles centrifugeuses destinées à accroître sa capacité d'enrichissement de l'uranium.

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