USA : première convoi de brut exporté à l’étranger après quatre décennies d’interdiction

  03 Janvier 2016    Lu: 806
USA : première convoi de brut exporté à l’étranger après quatre décennies d’interdiction
Suite à l’annulation des exportations du brut américain après quatre décennies d’interdiction, le premier convoi de brut du Texas a été exporté vers l’Europe.
Le pétrolier « Theo » a quitté vendredi un terminal pétrolier dans l’ouest du golfe de Mexique pour exporter vers l’Italie son cargaison de brut, appartenant à la société texane ConocoPhilips. Ce convoi sera transporté ensuite d’Italie vers les installations du « Vitol Group » en Suisse. La société suisse « Vitol Group » qui dispose d’une partie des actions des raffineries du nord d’Europe et d’Australie, va bientôt recevoir un deuxième convoi de brut des producteurs américains qui seront exporté bientôt de Huston au Taxas vers l’Europe.

Selon les experts du marché mondial du pétrole, la reprise des exportations pétrolière des Etats-Unis constitue un tournant historique dans la politique énergétique de ce pays. Après l’augmentation considérable de la production de brut aux Etats-Unis et le développement de la technologie de l’extraction du pétrole de schiste, la situation étaient devenue de plus en plus favorable à l’annulation d’une loi datant des années 1970 qui interdisait l’exportation du brut américain à l’étranger. Les grandes compagnies pétrolières des Etats-Unis dont « Chevron » ont joué un grand rôle dans l’annulation de cette loi. Ces efforts ont abouti, le 18 décembre 2015, a amener le Congrès des Etats-Unis à mettre fin à l’interdiction des exportations du brut américain. Cependant, les choses ne passent pas sans difficultés, parce que les grandes sociétés pétrolières des Etats-Unis souffrent, comme leurs confrères étrangers, de la chute des cours du brut sur le marché mondial. Cela réduira sans aucun doute leur marge de manœuvre en ce qui concerne l’exportation de leur brut vers les pays consommateurs. C’est la raison pour laquelle la plupart des sociétés américaines préfèrent de maintenir leurs réserves en attendant la hausse des cours du brut, au lieu d’exporter leur pétrole sous forme de petits convois.

En 2014, les Etats-Unis ont produit en moyenne 19.11 millions de barils de brut par jour, contre une consommation quotidienne de l’ordre de 19.03 millions de barils. Actuellement, l’excédent de la production pétrolière aux Etats-Unis ne constitue pas un chiffre important, par conséquent, les sociétés américaines ne sont pas, pour le moment, en mesure de rivaliser les grands pays exportateurs de brut au niveau mondial. Par conséquent, les experts du marché estiment que malgré la levée de l’interdiction des exportations pétrolières américaines, la plupart des sociétés américaines deviendront exportateur de petit convois de brut vers un marché étranger assez limité.

Cependant, l’entrée du brut américain sur le marché mondial créera certaines difficultés pour les pays exportateurs dont les frais de l’exploitation de leurs réserves pétrolière sont relativement élevés. Il s’agit, en fait, des réserves pétrolières de la mer du Nord, du large du golfe du Mexique, et du large des pays d’Asie et d’Afrique. En tout état de cause, l’entrée du pétrole américain dans le marché mondial signifie l’augmentation de l’offre dans une situation où le marché souffre déjà de la surproduction du pétrole, d’où le risque de la laisse, davantage, des cours du brut.

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