Le cheikh Nimr al-Nimr, 56 ans, virulent critique de la dynastie sunnite des Al-Saoud, a été la figure de proue d`un mouvement de contestation qui avait éclaté en 2011 dans l`est de l`Arabie où vit l`essentiel de la minorité chiite.
Cette communauté, qui se concentre dans la Province orientale, se plaint d`être marginalisée dans ce pays majoritairement sunnite.
Le cheikh Nimr avait été condamné à mort en octobre 2014 pour "sédition", "désobéissance au souverain" et "port d`armes" par un tribunal de Ryad spécialisé dans les affaires de terrorisme.
L`arrestation de cheikh Nimr en juillet 2012 s`était déroulée de manière mouvementée et deux de ses partisans avaient été tués au cours des manifestations qu`elle avait provoquées.
L`Iran, puissance chiite dont les relations sont tendues avec l`Arabie saoudite, a mis en garde à plusieurs reprises Ryad contre l`exécution du dignitaire chiite.
Parmi les personnes exécutées samedi figurent aussi des sunnites condamnés pour leur implication dans des attentats meurtriers revendiqués par le groupe djihadiste Al-Qaïda en 2003 et 2004, ainsi qu`un Egyptien et un Tchadien.
La liste inclut le nom de Fares al-Shuwail que des médias saoudiens ont présenté comme étant un leader religieux d`Al-Qaïda en Arabie saoudite, arrêté en août 2004.
Le 1er décembre, la branche d`Al-Qaïda au Yémen avait menacé de faire "couler le sang" si les autorités saoudiennes décidaient de mettre à mort des djihadistes détenus en Arabie.
"Nous entendons parler d`exécutions que le gouvernement des Al-Saoud a l`intention de pratiquer contre des frères moudjahidine actuellement détenus. Nous faisons le serment de sacrifier notre propre sang pour sauver le leur", avait affirmé Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa).
Il s`agit des premières exécutions de l`année 2016 dans ce royaume ultra-conservateur qui avait exécuté 153 personnes l`année dernière, selon un décompte de l`AFP basé sur des chiffres officiels.
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