Interrogé sur RTL en marge des Rencontres, le PDG de Total Patrick Pouyanné, qui avait déjà annoncé qu'il se retirerait d'un vaste projet gazier en Iran faute d'obtenir une exemption de Washington, a assuré n'avoir pas d'autre "choix".
"Vous ne pouvez pas diriger un groupe international dans 130 pays sans accès au monde financier américain. Donc, de fait, la loi américaine s'applique et donc nous devons quitter l'Iran", a-t-il déclaré.
"Une entreprise comme la nôtre doit respecter les lois qui s'appliquent à nous", donc "nous devons nous retirer". Mais "j'espère qu'on pourra revenir un jour en Iran", a poursuivi Patrick Pouyanné.
15 milliards de dollars d'investissement
Selon lui, Total a perdu "40 millions de dollars" (34 millions d'euros) à cause de l'abandon de son projet en Iran. "À l'échelle de Total, qui investit 15 milliards de dollars (12,8 milliards d'euros) par an, ce n'est pas beaucoup", a-t-il souligné.
Donald Trump a annoncé début mai le retrait des États-Unis de l'accord et le rétablissement des sanctions contre l'Iran ainsi que contre toutes les entreprises ayant des liens avec la République islamique.
Washington avait précisé que les sanctions seraient effectives immédiatement pour les nouveaux contrats et avait donné jusqu'à 180 jours aux entreprises étrangères pour cesser leurs activités avec l'Iran.
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