M. Rohani doit se rendre en Suisse, aujourd'hui et demain, puis mercredi à Vienne où a été conclu en juillet 2015 cet accord ayant permis à l'Iran de sortir de son isolement international en échange de la mise en sommeil de son programme nucléaire et de son engagement à ne jamais chercher à acquérir la bombe atomique.
Ce voyage sera "l'occasion de parler de l'avenir de l'accord", a déclaré le président iranien lors d'un point de presse à l'aéroport Mehrabad de Téhéran avant de monter dans son avion, selon des images transmises par la télévision d'Etat. "Dans le contexte actuel du retrait des Etats-Unis [...] et des négociations intenses entre l'Iran et l'Europe pour trouver les moyens de préserver cet accord", ce voyage "est d'une importance capitale en ce qu'il pourra fournir un tableau plus précis de la coopération entre l'Iran et l'Europe", a indiqué samedi l'agence semi-officielle iranienne Isna, en citant le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Bahram Ghassemi.
L'Autriche a pris hier pour six mois la présidence tournante de l'Union européenne (UE), et la Suisse représente les intérêts des Etats-Unis en Iran, en l'absence de relations diplomatiques entre ces deux pays. L'accord de Vienne a été signé entre l'Iran et le Groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne). Depuis le retrait américain annoncé en mai par le président Donald Trump, les autres partenaires de l'Iran dans cet accord répètent leur volonté de le conserver, mais l'Iran demande des "garanties" pour pouvoir rester.