En décembre 2017, en pleine euphorie, le cours était monté jusqu'à près de 20'000 dollars. Les analystes restent divisés sur l'avenir de la cryptomonnaie, entre ceux qui prévoient une explosion entre 50'000 ou 100'000 dollars à terme et d'autres qui tablent sur un repli prochain vers les 1500 dollars.
Les cryptomonnaies en général - le bitcoin mais aussi le ripple, l'ethereum, le litecoin - voient leur crédit entamé par diverses affaires récentes comme le piratage de plateformes d'échanges en Asie, qui a mis au jour des lacunes de sécurité. La régulation de certains Etats fait aussi planer des incertitudes. Ces "cryptos" souffrent aussi des mises en garde lancées par des banques centrales et autres organisations sur les risques des monnaies numériques.
Les perspectives de la technologie qui sous-tend le développement de ces monnaies, la blockchain, aux applications multiples, ne sont pas directement impactées par ces difficultés.
Les nouvelles générations en particulier continuent en bonne partie à croire fermement en l'avenir des cryptomonnaies. Selon le site coinmarketmap, la capitalisation du bitcoin à l'échelle mondiale dépasse les 101 milliards de dollars. L'ethereum arrive en deuxième position, avec près de 42 milliards.
Le boom des ICO ("initial coin offerings", soit l'émission de jetons numériques) ne faiblit pas, révèle une étude publiée jeudi soir par l'entreprise de conseil PwC et par l'entité suisse Crypto Valley Association.
Ces ICO ont permis de lever 13,7 milliards de dollars depuis le début de l'année dans le monde. Pas moins de 537 opérations ont été enregistrés depuis le début de l'année, contre 552 sur l'ensemble de 2017. En Suisse, les sociétés actives dans la blockchain ont déjà mené 28 ICO cette année, pour une levée de fonds de 456 millions de dollars. Trente-six autres ICO sont programmés pour les prochains mois.
La Suisse figure à la pointe des monnaies numériques, en compagnie de Singapour et des Etats-Unis. De plus petits acteurs comme Hongkong, Gibraltar ou Malte commencent aussi à être très actifs.
AFP