"Nous avons toujours dit que nous pouvions faire de notre mieux et tout préparer mais si en fin de compte la logistique s'arrête à la frontière, alors nous ne pourrons pas produire au Royaume-Uni", déclare Stephan Freismuth, en charge des douanes chez BMW.
La mise en garde de BMW fait écho aux inquiétudes exprimées la semaine dernière par le responsable des opérations britanniques de Siemens, qui a jugé que la Grande-Bretagne devait rester dans l'union douanière de l'Union européenne (UE), contrairement à ce que Londres envisage.
Airbus a également mis en garde sur les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, déclarant qu'un Brexit sans accord sur le commerce futur l'obligerait à reconsidérer sa position à long terme dans le pays.
Des membres du gouvernement britannique ont critiqué les propos du constructeur aéronautique, estimant que ceux-ci minaient la position de négociation de la Première ministre Theresa May.
Stephan Freismuth a ajouté que BMW voulait conserver ses usines britanniques opérationnelles et travaillait sur des plans d'urgence, mais qu'en cas de perturbation dans les importations de composants ses coûts augmenteraient et cela affecterait son modèle de production "Just in time" (juste à temps).
"Une interruption d'une journée coûte beaucoup d'argent et si le nombre des interruptions augmente, notre direction devra s'employer à trouver une solution", a-t-il fait valoir.
Environ 90% des pièces utilisées dans les usines britanniques du constructeur allemand proviennent d'Europe continentale.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de BMW.