A Frontignan (Hérault), dans l’appartement de Véronique, 58 ans, l’ordinateur Weezyo capture instantanément tous les regards. Avec ses formes arrondies en goutte d’eau -qui lui ont donné son nom- et ses deux écrans (21,5 et 7 pouces) il attise toutes les curiosités.

« C’est un ordinateur qui me sert à tout faire. Je l’ai même installé sur ma table de maquillage puisqu’il fait miroir lorsqu’il est éteint. Il fait merveille pour les fêtes entre amis, pour passer de la musique et assurer les jeux de lumières avec son dos équipé de leds », explique cette passionnée de poker, fan absolue des produits Apple mais devenue infidèle par passion.

Contre l’obsolescence programmée

C’est dans le cabinet de son dentiste que Véronique a croisé le Weezyo « Goutte d’eau ». Une semaine plus tard, elle faisait un chèque de 8800 euros pour acquérir cet ordinateur à la durée de vie réputée hors norme. Il est équipé de petites trappes pour changer disques durs SSD, microprocesseur, carte mère avec une facilité déconcertante.

« C’est pour lutter contre l’obsolescence programmée. Et regardez bien dans l’univers de l’informatique, tout est carré, rectangulaire. Il n’y a jamais eu d’innovation dans la présentation des ordinateurs », explique Gérald Chosson, président de Weezyo, qui, pendant des années était le fournisseur de nouvelles technologies des cabinets dentaires. Il a cravaché trois longues années avant d’atteindre son but : « Avec "Goutte d’eau", l’ordi devient aussi un objet de décoration. »

Conçu et fabriqué en France

L’appareil est totalement conçu et fabriqué en France par des entreprises expertes en découpe de miroir et en traitement du verre. « La technologie intérieure, elle, n’est pas française, concède Gérald Chosson. On récupère le meilleur des composants du marché. Mais tout le reste sort de différents ateliers en Bourgogne et en Rhône-Alpes et l’assemblage se fait dans nos ateliers à Montpellier. »

Pour mener à bien sa révolution, le patron de Weezyo a lancé une levée de fonds… familiale. Ses parents se sont engagés avec lui dans l’aventure. Et il compte aller encore plus loin. « Des artisans d’art sont déjà en piste pour créer des modèles uniques, se réjouit Gérald Chosson. On peut incorporer sur la tranche des feuilles d’or, du cuir, de la poudre de diamant. L’ordinateur devient alors un objet d’art ! »

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