Ferrari 250 GTO, la voiture la plus chère du monde en vente

  21 Juin 2018    Lu: 1881
Ferrari 250 GTO, la voiture la plus chère du monde en vente

C'est l'événement de l'année : la maison RM Sotheby's va vendre la Ferrari 250 GTO de l'Américain Greg Whitten, en marge du concours d'élégance de Pebble Beach, le week-end du 24-25 août prochain.

C'est la deuxième fois en l'espace de quatre ans que l'un des 36 exemplaires de la Ferrari 250 GTO est proposé aux enchères, dans le cadre du concours aoûtien de Pebble Beach. À chaque fois qu'une Ferrari 250 GTO change de mains ou est proposée à la vente, la planète s'enflamme. Il faut dire que cette berlinette développée pour prendre la suite de la 250 GT Passo Corto et défendre les couleurs de la Scuderia Ferrari dans le championnat du monde des marques à partir de 1962 n'est pas une automobile comme les autres. Elle a dominé toutes les épreuves auxquelles elle a pris part pendant au moins trois saisons, ne laissant que des miettes à ses rivales provenant de chez Aston Martin, Jaguar ou AC Cobra. Il s'en est fallu d'un cheveu pour qu'elle ne remporte les 24 Heures du Mans.

C'est dire que la GTO n'est pas tout à fait une automobile comme les autres. Au gré des périodes, les possesseurs de cette Ferrari ont largement contribué à son aura en organisant tous les cinq ans, avec le concours de la maison Moët et Chandon et de Jean Berchon, une réunion anniversaire. La personnalité des propriétaires a aussi contribué à la réputation de la voiture. Nick Mason, le batteur des Pink Floyd, en possède une, au même titre de Ralph Lauren ou Lawrence Stroll, Rob Walton, Anthony Bamford. La berlinette 250 GTO est ainsi devenue la Ferrari la plus idolâtrée mais également la voiture de collection la plus chère du monde. Chaque mouvement de l'un des 36 châssis répertoriés est scruté par les historiens et suivi. C'est ainsi que l'exemplaire vendu par Bonhams aux enchères en 2014 sur les rives du Pacifique avait atteint l'enchère record de 38 millions de dollars. Il s'agissait de la voiture châssis 3851 GT provenant de la succession de Fabrizio Violati. Depuis, d'autres GTO ont changé de mains.

C'est le cas du châssis 5173 GT à carrosserie 64 de la collection de Pierre Bardinon qui a pris le chemin des Etats-Unis contre un chèque estimé à 48 millions d'euros. Plus récemment, l'avocat américain Bernard Carl a fait savoir qu'il était vendeur de sa GTO bleue «3387 GT». Et voici quelques semaines, la communauté des Ferraristes a appris que la famille allemande Glaesel s'était dessaisie de «4153 GT» contre la somme mirobolante de 80 millions de dollars. Si la réalité est sans doute un peu moins élevée, «4153 GT» est sans doute l'une des GTO parmi les plus capées. Elle a notamment remporté le Tour Auto en 1964 avec l'équipage Bianchi-Berger.

C'est à présent l'ingénieur Greg Whitten qui a annoncé vouloir se séparer de sa GTO portant le numéro de châssis 3413 GT. Troisième GTO produite en 1962, elle est engagée par l'usine à la Targa Florio 1962 pour le champion du monde Phil Hill. Son premier propriétaire est le pilote italien privé Edoardo Lualdi-Gabardi. Il remporte quasiment toutes les épreuves italiennes auxquelles il participe en 1962. En 1963, il cède la berlinette à Gianni Bulgari qui termine 4e de la Targa Florio. À la fin de l'année, son nouveau propriétaire, un certain Corrado Ferlaino la confie au carrossier Sergio Scaglietti qui l'habille en carrosserie 64. Cette silhouette annonce déjà les lignes aérodynamiques de la 250 LM. La GTO prend la route de l'Angleterre et rejoint le garage de Dan Margulies en 1965. On la verra ensuite passer entre les mains de Anthony Bamford, du Japonais Hayashi et de l'Anglais Lindsay Owen-Jones, l'ancien président du groupe l'Oréal. Depuis 2000, le dernier propriétaire en date est l'Américain Greg Whitten qui est notamment l'un des créateurs des logiciels à succès de Microsoft. Ces dernières années, il était président de la société Numérix. Sa GTO est estimée autour de 45 millions de dollars par la maison RM Sotheby's.


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