Depuis 1850, la température moyenne annuelle a augmenté de 1,8° C en Suisse, contre 0,85° C dans le monde. D’ailleurs, selon le rapport «Coup de projecteur sur le climat suisse» du Forum pour le climat et les changements globaux, le réchauffement climatique touche particulièrement notre pays.
Ces changements sont avant tout visibles dans l’espace alpin. Ainsi, depuis le milieu des années 1980, les glaciologues de l’Université de Fribourg observent une fonte importante des glaciers dans l’ensemble de l’espace alpin. Celle-ci est directement liée à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre produites par la société industrielle et au réchauffement mondial
qu’elles provoquent.
A l’avenir, en Suisse, la saison des sports d’hiver se réduira de quelques semaines et l’étage nival remontera de plusieurs centaines de mètres. Dans un premier temps, le changement climatique touchera en particulier les domaines skiables situés à moins de 2000 mètres d’altitude. La saison des randonnées devrait au contraire se rallonger et, entre le printemps et l’automne, attirer davantage de marcheurs dans les montagnes. Le risque de chute de pierres lors de randonnées a toutefois augmenté: au fil du temps, les couches les plus profondes du permafrost fondent, ce qui peut provoquer des éboulements.
La hausse de la production de pollen entraîne une augmentation des allergies
Les plaines ne sont pas épargnées: le changement climatique y est également responsable de décès et de problèmes de santé. Les étés caniculaires comme celui de 2003 peuvent se révéler mortels, notamment pour les personnes âgées. Selon les médecins, les personnes allergiques constatent déjà les premiers signes du réchauffement mondial. Les allergologues craignent que la hausse de la concentration de CO 2 ne stimule la production de pollen chez les plantes et n’augmente donc les allergies.
Les conséquences économiques directes se font particulièrement ressentir dans les secteurs productifs et manufacturiers. En première ligne, le secteur agricole souffre des périodes de sécheresse et, à l’avenir, les agriculteurs dépendront plus souvent de l’irrigation. Mais la sécheresse fait également souffrir les pins. Les épicéas, qui jouent un rôle extrêmement important dans l’économie forestière, menacent de disparaître dans les forêts du Plateau, notamment à cause du manque d’eau et de la persistance des bostryches.
Un animal sur six disparaîtra dans les cent ans à venir
Outre la flore, la faune souffre elle aussi fortement du changement climatique. D’après le «National Geographic» un sixième des espèces animales devrait disparaître dans les cent ans à venir en raison de la hausse générale des températures et des changements environnementaux qu’elle entraîne. D’autres chercheurs considèrent que seules quatre espèces animales sur cinq verront le prochain siècle. Les images ci-dessus vous montrent quelles sont les espèces locales qui souffrent particulièrement du changement climatique.
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