Le motoriste avait annoncé au début du printemps que des compresseurs du pack "C" de ces moteurs s'épuisaient plus vite que prévu, et lancé une série de tests. Il a depuis développé une nouvelle pièce à durée de vie plus longue, qui pourrait être installée sur les moteurs concernés à partir de la fin de l'année.
Un total de 380 moteurs dits de pack "C" équipent les longs courriers Boeing 787 et, en révélant ce souci, Rolls-Royce avait estimé que seuls ces moteurs pack "C" étaient concernés.
Mais lundi, le groupe a expliqué dans un communiqué qu'"un problème similaire de compresseur a été identifié sur quelques moteurs de pack B". "Nous avons décidé, après des discussions avec les autorités concernées et Boeing, de conduire une inspection sur la flotte équipée du Trent 1000 pack B", a-t-il ajouté.
Rolls-Royce a précisé que 166 moteurs Trent 1000 pack B étaient en service.
"Nous prévoyons un impact limité sur les clients" exploitant l'avion de Boeing du fait de ces inspections, a assuré le groupe.
Le motoriste avait estimé au début du printemps que ce problème sur le Trent 1000 pack C lui coûterait dans un premier temps 340 millions de livres. Il n'a pas donné de nouveau chiffre lundi, mais a dit que si ces inspections supplémentaires auraient "un coût", elles ne le poussaient pas pour autant à modifier ses prévisions financières.
Cette annonce intervient au moment où la presse britannique spécule sur une nouvelle vague possible de suppressions d'emplois chez Rolls-Royce. Le Sunday Times a affirmé dimanche que le motoriste pourrait annoncer cette semaine un plan de 4.000 suppressions de poste parmi la hiérarchie intermédiaire.
Outre les moteurs d'avion pour Boeing et Airbus, Rolls-Royce est aussi présent dans la défense, l'activité navale et la génération d'énergie.
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