"Je ne dis pas que ce qu'il n'aura rien de ce qu'il veut", a-t-elle dit à la télévision allemande, mais M. Macron a fait des propositions "dont il sait depuis longtemps qu'elles ne sont pas les bonnes selon moi".
Elle a insisté en particulier sur son idée "d'investir 1 ou 2% du PIB dans la zone euro", soit des centaines de milliards d'euros.
Dans un entretien la semaine passée, Mme Merkel avait concédé un budget "limité" à quelques dizaines de milliards, alors que l'Allemagne craint avant tout une mutualisation des dettes des membres de l'Euro.
La France et l'Allemagne tentent de finaliser des propositions communes pour la réforme de la zone euro, à l'occasion d'un conseil des ministres franco-allemands le 19 juin, avant le sommet de l'UE dix jours plus tard.
Paris et Berlin restent "déterminés" à trouver rapidement un compromis sur la réforme de la zone euro, a déclaré dimanche à l'AFP une source gouvernementale française, après une entrevue marathon des ministres des Finances des deux pays à Paris.
Revenant dimanche soir sur un autre grand chantier de réformes en vue du sommet de l'Union européenne, Mme Merkel a de nouveau martelé la nécessité d'une politique d'asile commune et d'un partage du fardeau migratoire au nom des leçons de la crise de 2015, une position rejetée par nombre de pays européens, en particulier ceux de l'Est qui ne veulent pas voir s'imposer de demandeurs d'asile.
"Si nous voulons agir ensemble, alors nous avons besoin d'un standard d'asile commun, et si nous voulons renforcer la liberté de circulation, alors il nous faut un vrai système de garde-frontières européens", a-t-elle dit.
Ces réformes sont essentielles, "même si cela ne plait pas à certains qui ont une frontière extérieure de l'UE".
"Je vais y jeter toutes mes forces, car sinon l'Europe est menacée", a signifié Mme Merkel.