Si on critique plus facilement qu`on complimente c`est inhérent au cerveau - Chercheurs

  28 Décembre 2015    Lu: 991
Si on critique plus facilement qu`on complimente c`est inhérent au cerveau - Chercheurs
Si on blâme facilement les autres et on reconnait, plutôt, difficilement leurs bonnes actions, ce n`est ni une question de culture ni de morale, c`est lié à une zone de notre cerveau.
Ce constat rapporté par le site « Sciences et Avenir » se base sur une récente étude conduite par des chercheurs américains et qui a permis d’identifier « une zone du cerveau entrant particulièrement en jeu lorsque nous jugeons les actions d`autrui».

Il s’agit de l`amygdale qui s`active surtout lorsque nous jugeons négativement les actions d`autrui, rapporte la même source.

C`est un paradoxe, nous jugeons les autres rapidement pour leurs mauvaises actions et nous tenons prêts à leur faire des reproches. À l`inverse, notre cerveau ne reconnait que lentement qu`ils ont entrepris une action positive, relève l’article.

Selon la même source, cette attitude moralisatrice, ancrée dans notre système social, juridique et politique, a été et continue à être au centre de nombreux débats philosophiques autour des motivations d`une telle démarche? Est-ce le fruit de notre culture ou de notre système moral?.

A toutes ces questions, des neurobiologistes de l`université de Duke ( États-Unis) répondent qu’au-delà de nos références socioculturelles, il y a une explication physique à ce phénomène.

Cette équipe a, en effet, identifié une zone du cerveau entrant particulièrement en jeu dans nos capacités de jugement d`autrui, indique « Sciences et Avenir ».

Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont raconté aux participants quelques histoires impliquant l`intention et l`action de personnes avant de recueillir leurs jugements.

Les réponses collectées ont révélé que la plupart jugent l’action d’une personne délibérée lorsqu’il s’agit d’une mauvaise action alors qu’elles estiment que les bonnes actions sont, plutôt, « involontaires ».

Estimant qu`il « n`y a aucune raison logique qui explique pourquoi nous jugeons une action volontaire simplement parce qu`elle entraîne un mauvais résultat, et involontaire dans le cas inverse », les chercheurs ont recouru à l`imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).

Ils ont, alors, pu observer que lorsque l`individu découvre l`histoire et juge que les actions des personnages impliqués méritent des reproches, son amygdale, une zone du cerveau fortement liée au contrôle des émotions, s`active.

Plus il est affecté émotionnellement par l`histoire, plus cette région cérébrale est sollicitée. À l`inverse, elle est beaucoup moins active lorsque les actions sont jugées positives.

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