Quand l'aura de Zidane revient sur les Bleus

  01 Juin 2018    Lu: 760
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Comment dit-on "Nice" en italien? "Nizza", avec deux Z, comme par hasard: l'ombre de Zinédine Zidane, qui a quitté jeudi son poste d'entraîneur du Real Madrid à la surprise générale, a rivalisé avec le soleil niçois pour les Bleus à la veille de leur match contre l'Italie.

Et forcément, tous les regards se portaient vers Didier Deschamps, qui occupe depuis 2012 les fonctions de sélectionneur que toute la France du foot prédit un jour pour "Zizou", démissionnaire cinq jours après sa troisième victoire consécutive en Ligue des champions sur le banc du club espagnol. 

"Certainement, il sera à un moment sélectionneur. Quand? Je ne peux pas le dire, mais ça me semble logique. Ca arrivera quand ça arrivera", a abondé "DD", qui a cependant évacué toute pression à son égard. "Je ne me pose pas la question. Je reste concentré et focalisé sur ce qui m'attend avec les joueurs. Aujourd'hui, je suis en immersion avec mon groupe pour un objectif bien précis. Toute mon énergie est focalisée là-dessus, il y aura un après Coupe du monde oui, c'est valable pour moi, valable pour les joueurs".

Les Bleus "surpris"

"Connaissant Zizou, il a dû longuement réfléchir", a-t-il prolongé. "On se connaît suffisamment bien, on a un respect mutuel, on a eu l'occasion de discuter. Je peux imaginer ce qui l'a amené à prendre cette décision. Je la respecte bien évidemment. Zizou qui sort par une porte, elle est forcément grande. Je ne vois pas pourquoi ça changerait maintenant qu'il est devenu entraîneur, et qu'il a un parcours similaire à celui de joueur, hors norme".

Du côté des joueurs, la nouvelle du départ impromptu de ZZ a également fait parler. "On a appris l'information après le repas, un peu comme tout le monde on a été surpris, mais on respecte cette décision", a révélé Hugo Lloris, venu en conférence de presse pour son retour dans sa ville natale et le onze de départ. "On ne peut avoir que de l'admiration pour le travail effectué par Zinédine Zidane en tant qu'entraîneur. Evidemment, on a beaucoup de respect pour l'homme, le très grand joueur qu'il a été. C'est son choix, il faut le respecter et saluer le travail effectué", a ajouté le gardien.

Les Bleus savaient que quelque chose se tramait du côté de Madrid: Raphaël Varane, défenseur central du Real, les a "informés qu'il y avait une conférence de presse de prévue", a dit Lloris.

"Monsieur classe!"

Varane a d'ailleurs écrit sur les réseaux sociaux à propos de son désormais ex-entraîneur: "Monsieur classe! Un exemple de très haut niveau à la fois professionnel et personnel... Merci pour tout!" Quant à Kylian Mbappé (19 ans), le seul des 23 Bleus actuels qui n'était pas né quand "ZZ" et "DD" ont battu le Brésil 3-0, il a apposé la mention "j'aime" au message d'hommage de son idole d'enfance Cristiano Ronaldo à l'entraîneur français, posté sur Instagram.

Lloris, le capitaine des Bleus de 2018 se sent-il l'héritier du capitaine de ceux de 2006, icône des champions du monde 98 ? Le visage de Lloris se ferme, comme pris de gravité. Réponse: "Ca reste quand même un joueur à part, il a marqué l'histoire de l'équipe de France, notamment avec son doublé en finale de Coupe du monde (1998). Des générations traversent le temps, on est tous de passage en équipe de France. On essaie de laisser une bonne trace en étant le plus performant possible et en donnant la meilleure image possible sur le terrain et en dehors". 

Avant d'ajouter: "Mais il est quand même difficile de pouvoir se comparer avec une personnalité comme Zizou. Encore plus lorsqu'on l'a vu jouer, on l'a adulé, admiré, et on l'admire encore toujours en tant qu'entraîneur et en tant qu'homme".


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