«Il est difficile d’identifier l’origine de ces attaques, pour le moment. Lors de l’enquête détaillée, on verra si ces attaques ont été executées par des hackers indépendants ou par un groupe», a précisé le ministre turcs des Communications Binali Yildrim.
Les attaques DDOS sur les domaines «.tr» sont «sérieuses», d’après le ministre, car elles incluent les sites des ministères, des banques et de la Défense. Ankara a déjà demandé à l’Université technique du Moyen-Orient (ODTU) de prendre des mesures appropriées.
Selon les estimations du quotidien Hurriyet daily, le fournisseur de services Turk Telecom dont la majorité des institutions turques font l’usage a été secoué hier par des milliers d’attaques numériques.
«Les attaques sont sérieuses mais leur cible n’est pas Turk Telecom, leur cible est des banques et des institutions publiques», a précisé le porte-parole de Turk Telecom Onur Oz.
La domaine des services bancaires en ligne porte une grande importance en Turquie. En moyenne, plus de 85% des opérations bancaires dont valeur s’accroît aux 1,5 ou 2 milliards de dollars par jour sont menées sur les plateformes numériques.
Les cyber-attaques ont commencé il y a deux semaines mais «on les ont intensifiées drastiquement ces derniers jours», a dévoilé le spécialiste de l’Université technique du Moyen-Orient Burak Atakani.
Le 22 décembre, le groupe de hackers a publié une vidéo où on menaçait de lancer une guerre numérique contre la Turquie si son gouvernement «ne cessait pas d’apporter le soutien à Daesh».
«Nous allons continuer à attaquer votre DNS, vos banques et vos sites gouvernementaux. Ensuite, nous nous attaquerons à vos aéroports, à vos installations militaires et aux connexions privées de l`Etat. Nous allons détruire votre infrastructure bancaire. Cessez de soutenir l`Etat islamique. Votre destin est entre vos mains», a déclaré le groupe d`Hacktivistes.
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